Où passer une nuit d’exception pour le Réveillon du Nouvel An ?
Aux quatre coins de la France, certains hôtels s’habillent de lumière et de magie pour accueillir la nouvelle année avec style. Châteaux illuminés, hôtels iconiques et mises en scène féeriques : dix lieux pour célébrer le passage à la nouvelle année avec panache.
Il y a des réveillons qu’on évite d’oublier. Pas ces soirées bâclées à compter les minutes entre deux coupes tièdes, mais des nuits qui prennent des airs de roman d’hiver : un parc ancien qui scintille, une musique discrète derrière les boiseries, l’impression d’entrer dans un monde parallèle le temps d’un verre et d’un feu d’artifice. Pas de paillettes inutiles ni d’excès tapageurs : simplement l’art de faire vibrer le temps.
En Corrèze, le Château de Castel Novel
Quand la nuit tombe en Corrèze, Castel Novel se transforme en décor de fable. Du 5 décembre 2025 au 15 février 2026, le domaine de 16,5 hectares accueille La Féérie des Lanternes : un parcours nocturne où créatures lumineuses, arches florales et tableaux géants dessinent un univers entre rêve et mystère. Les tours de cet ancien château qui a un temps appartenu à Colette veillent, la pierre prend des reflets dorés, et l’on avance comme dans un film tourné pour la seule beauté du geste. Les chambres restent fidèles à l’esprit d’une demeure historique – sobres, confortables, chaleureuses – avec ce supplément d’âme qu’offrent les bâtisses anciennes. L’expérience devient presque irréelle : réveillonner dans une forteresse de contes, traverser un jardin métamorphosé par la lumière et s’endormir en croyant entendre encore le murmure d’un dragon de soie.
- À partir de 162 euros la nuit (entrée au festival incluse)
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À Versailles, Waldorf Astoria Versailles - Trianon Palace
À Versailles, les fêtes relèvent d’un art. Cette année, le Waldorf Astoria Versailles - Trianon Palace célèbre « Les Trésors de Versailles », un fil poétique imaginé avec l’artiste Arnold d’Alger. Dorures délicates sur les vitres, compositions lumineuses et touches florales signées René Veyrat : le parcours visuel joue avec l’histoire. Derrière le lobby aux volumes généreux, le palace cultive un luxe parfaitement dosé avec ses salons baignés de lumière et ses chambres au classicisme franc rehaussé de marbre et de teintes douces. Ceux qui savent prennent le temps de descendre jusqu’au spa Guerlain, sanctuaire de bien-être à colonnades immaculées où le parfum des soins signatures flotte encore bien après les derniers effleurements. On se laisse porter par un service millimétré, une gastronomie ciselée, l’impression d’assister à une fête suspendue. Réveillonner ici, c’est retrouver une certaine idée de la grandeur, celle qui transforme une soirée en souvenir précieux.
- À partir de 263 euros la nuit
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À Paris, l’InterContinental Paris Le Grand
Face à l’Opéra Garnier, l’InterContinental Paris Le Grand déroule sa version du rêve parisien. Inauguré il y a près de 160 ans et rouvert après une restauration menée par Pierre-Yves Rochon, l’hôtel a retrouvé la clarté de ses volumes et l’esprit Second Empire qui lui va naturellement. 458 chambres et suites – avec vues directes sur l’Opéra pour certaines –, verrière dégagée, salons restaurés, marbres polis, dorures réveillées : les lieux reprennent souffle. Pour les fêtes, l’hôtel et le Café de la Paix empruntent à la célèbre Maison Repetto l’élégance du mouvement : arabesques discrètes, matières poudrées, tutus évoqués par un pli de velours, lumière douce sur les moulures. Le 31 décembre se vit au Café de la Paix, sous les plafonds classés Napoléon III. Un menu de la Saint-Sylvestre en sept actes, construit comme une montée en saveur : gougères aux truffes noires, carpaccio de Saint-Jacques et caviar Oscietre, filet de sole aux agrumes… Une partition classique parfaitement maitrisée. Le lendemain, le brunch du Nouvel An prolonge la fête dans la lumière douce du premier matin de l’année.
- À partir de 747 euros la nuit
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© Elise Quiniou
En banlieue parisienne, le Domaine Reine Margot Paris Issy - MGallery Collection
À quelques minutes de Paris, cet ancien lieu de retraite royale cultive l’art d’un réveillon feutré, à l’abri des murs chargés d’histoire. Ici, l’hiver prend des accents de village intime : façades illuminées, couronnes végétales, sapins traditionnels et tables dressées dans l'esprit maison de campagne chic, avec ce supplément de culture parisienne. Les convives laissent un vœu accroché aux arbres de la terrasse, dégustent un cocktail signature à la poire dans une verrerie dessinée par Sarah Lavoine, découvrent un « Pillow Mantra » posé discrètement sur leur oreiller. À table, le restaurant Marguerite 1606 sert un menu en cinq temps célébrant les produits de saison : foie gras, œuf truffé, Saint-Jacques, volaille fermière… – avec option végétarienne. Pour le réveillon, possibilité de privatiser l’ancienne chapelle : un dîner en petit comité, loin du tumulte, avec l’impression rare de s’offrir un moment suspendu.
- À partir de 257 euros la nuit
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© Nicolas Fagot / Studio9
À Saint-Paul-de-Vence, le Domaine du Mas de Pierre
Dans cet écrin provençal, la Saint-Sylvestre ressemble davantage à une scène d’opéra qu’à un simple dîner de réveillon. Sous les verrières illuminées, les tables se dressent lentement, comme si l’on préparait un acte solennel. Les notes du Bel Canto s’élèvent, portées par des voix qui font vibrer le marbre et les boiseries avant que la fête ne glisse vers une autre partition, plus légère, animée par un DJ jusqu'au petit matin. On savoure une cuisine généreuse, fidèle aux saisons et à l’esprit provençal, puis vient le moment attendu : la farandole des treize desserts, rituel du Sud servi ici avec une attention presque cérémonielle. Au matin, les adultes retrouvent le calme du spa – grand bassin chauffé de 18 m, hammam, saunas, jacuzzi – pendant que les enfants s’amusent avec les activités imaginées pour eux. Puis tout le monde se retrouve autour du brunch, façon douce de refermer la parenthèse avant de reprendre le fil des jours.
- À partir de 283 euros la nuit
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À Nice, Hôtel du Couvent
Au Couvent, le réveillon du 31 s'inscrit dans la continuité d’un lieu pensé pour le calme et la lumière. Ancienne bâtisse religieuse réhabilitée avec discrétion, elle déploie ses chambres sous pierres blondes et voûtes restaurées, ses cloîtres bordés d’orangers, et une boulangerie où le pain du matin sort encore tiède. Pour la Saint-Sylvestre, le restaurant sert un dîner précis et sans emphase : langoustine et caviar, Saint-Jacques au sarrasin, turbot au fenouil, chevreuil aux notes d’églantine, Brillat-Savarin truffé, agrumes et pistache, grenade givrée. Une cuisine d’hiver juste, portée par une ambiance musicale douce et un service qui prend son temps. Après minuit, chacun rejoint le silence des chambres installées dans les ailes du couvent ; le lendemain, la maison rouvre pour un déjeuner de saison, toujours accompagné de ce pain doré qui fait partie du rituel. Pas d’effets, pas de grand fracas — simplement l’idée d’un passage soigné vers la nouvelle année, dans un lieu où le luxe n’élève jamais la voix.
- À partir de 315 euros la nuit
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© Emma Pitti Ferrandi / Adrianna Glaviano
À Monaco, le Fairmont Monte Carlo
Véritable institution à deux pas du Rocher, l’hôtel 4 étoiles, fort de ses 596 chambres et suites, est l’une des adresses incontournables de Monaco. Les chambres, récemment rénovées, s’ouvrent toutes sur une terrasse, un détail qui change tout un soir de décembre. Selon l’orientation : la Méditerranée sombre et calme, le célèbre virage du Grand Prix immobile, ou un jardin paisible pour ceux qui préfèrent la douceur des plantes au scintillement des yachts. Pour le 31, rendez-vous au restaurant Nobu au décor revisité. L’esprit reste celui de la maison : précision et équilibre. Un Omakase en huit services, pensé pour la Saint-Sylvestre, qui marie les saveurs emblématiques de la cuisine japo-péruvienne aux produits nobles des fêtes, comme le caviar, le crabe des neiges, l’huître et le foie gras. Plus tard, ceux qui souhaitent prolonger la soirée montent sur le rooftop, où Monaco se découpe en arrière-plan et le ciel s’embrase d’un feu d’artifice.
- À partir de 290 euros la nuit
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© Anthony Parkinson
À Montpellier, le Domaine de Verchant
On arrive souvent dans cet établissement 5 étoiles en oubliant qu’on est encore tout près de la ville. La route défile entre entrepôts, parkings, puis d’un coup les vignes reprennent le pouvoir, alignées avec une précision presque militaire. L’ancien mas se devine derrière les cyprès. La pierre claire, les façades sobres, le calme des chambres aux lignes nettes meublées avec le meilleur du design italien. Le chef, Alexandre Caillaud, révise sa partition du 31 dans l’ombre des cuisines : huître, daikon et caviar pour commencer, puis homard bleu juste nappé d’agrumes salins, turbot au jus torréfié et truffe, chevreuil rôti, stilton au porto, noisette et citron noir avant les mignardises. Un menu gastronomique en huit temps à déguster, au chaud derrière l’immense baie vitrée du restaurant Marcelle. Un retour par le bar avant de rejoindre le DJ, installé après minuit. Demain, on retrouvera peut-être le bassin chauffé ou un soin au spa de 2000m².
- À partir de 181 euros la nuit
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À Évian-les-Bains, l'Hôtel Royal
Entre les Alpes françaises et suisses, sur les berges du lac Léman, le réveillon du 31 décembre se prépare avec le sérieux discret des grandes maisons. L’hôtel un dîner de gala dans les salons historiques, sous des plafonds décorés par le peintre Gustave-Louis Jaulmes et aujourd’hui classés. On retrouve les codes de la haute gastronomie (caviar, homard, truffe, pâtisserie millimétrée) et un service calibré pour un tempo élégant. Les convives peuvent aussi choisir la Table hors-pistes, un lodge transparent installé dans les jardins pour un dîner privé face au lac et aux montagnes. Après les douze coups, un verre au bar, quelques notes de musique pour goûter à l’ambiance feutrée d’un palace d’hiver. Le lendemain, brunch en famille, goûter pour les enfants et chocolats chauds : une fin d’année au rythme d’une adresse qui maîtrise parfaitement l’art de la fête !
- À partir de 382 euros la nuit
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© Luke Telling / Labo N°3
En Centre-Val de Loire, Domaine de Primard
À une heure de Paris, Primard s’appréhende comme on ouvre un album de famille. Une allée bordée de buis, un pont de pierre, puis la façade Directoire apparaît, sobre et droite. À l’intérieur, salons en enfilade, parquet qui craque, cheminées anciennes, et cette sensation d’être à la maison. La restauration, menée par Frédéric Biousse et Guillaume Foucher, a préservé les boiseries et remis en place les volumes. Dans les jardins, on se perd entre roseraie, douves où une barque attend, potager en activité, verger et prairies où les animaux circulent tranquilles. On traverse le domaine jusqu’au Barn, où spa et remise en forme prennent la lumière. Les 39 chambres et suites, réparties entre le château, la maison du Lac et la maison du Verger regardent le jardin et affichent tissus Pierre Frey, faïence Gien, et mobilier sur mesure ou chiné avec soin. À table, place à un réveillon parfaitement exécuté : ravioles de langoustines, Saint-Jacques rôties, filet de bœuf fumé, Mont d’Or truffé, agrumes acidulés… On dîne au coin du feu, bercé par une guitare brésilienne, puis minuit arrive en douceur : coupe de champagne, surprise dans la cour et lanternes qui s’élèvent au-dessus des douves.

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- À partir de 213 euros la nuit
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