Jean SULPICE
Chef : 2 restaurantsSi certains grands chefs ont parfois embrassé la carrière de cuisinier par défaut, Jean Sulpice a quant à lui toujours su qu’il quel serait son destin. Il se souvient de sa mère qui passait ses journées à cuisiner, de ces week-ends où, quand la famille n’allait pas au restaurant, elle se réunissait autour de repas incroyables.
Petit-fils d’hôteliers, l’adolescent prend beaucoup de plaisir à aider, en cuisine, à l’accueil, il n’a pas vraiment l’impression de travailler mais plutôt d’apprendre tout en s’amusant. Il entre chez Pierre Marin (restaurant Lamartine au Bourget du Lac) comme apprenti pour y obtenir son CAP avant d’entrer chez Marc Veyrat. Il n’a pas encore vingt ans et, évidemment, c’est à la fois un choc et une révélation qu’il vivra dans la célèbre maison bleue, lui l’amoureux des plantes et du terroir savoyard chez qui il va passer « d’une cuisine de livre, qui se résume à reproduire une recette, à une cuisine que l’on crée ».
Jean quitte ensuite les bords du lac pour parfaire sa formation dans quelques grandes maisons parisiennes, puis chez Edouard Loubet, avant de rejoindre la brigade du chef au chapeau noir, à Megève cette fois, où il rencontrera sa future femme Magali. Le couple s’installe bientôt à Val Thorens, dans le plus haut « quatre toques » d’Europe, l’Oxalys, où ils resteront quinze ans avant de revenir sur les rives de ce lac qu’ils aiment tant.
La mythique Auberge du Père Bise est à reprendre, c’est l’occasion d’une vie, à la fois intimidante, forcément, mais terriblement enthousiasmante. Et Jean est un sportif aguerri, un homme de challenges, qui trouve rapidement ses marques avec Magali, au point de décrocher en quelques mois notre titre de Cuisinier de l’Année. Le début d’une nouvelle aventure pour ce boulimique de la vie et ce bourreau de travail.