Les 11 hôtels où réveillonner pour Noël : féerie, gastronomie et nuits d’exception
Certains hôtels ne décorent pas seulement leurs sapins : ils changent l’allure des jours de décembre. Onze adresses parisiennes où l’on vient chercher autre chose qu’un Noël habituel – une façon de célébrer autrement, à deux ou en famille.
On croit connaître Noël par cœur, jusqu’au moment où on le vit ailleurs que dans son salon. À l’hôtel, la fête prend une autre couleur : moins de logistique, plus de temps, moins de rituels imposés, davantage de moments saisis. Les familles se retrouvent sans courir après les plats, les couples redécouvrent le goût d’un réveillon tranquille, les enfants s’approprient les lieux comme un terrain de jeu temporaire. Voici onze adresses où la fête se réinvente, plus simple, plus douce, parfois plus belle que prévu.
Intercontinental Paris - Le Grand
Cette saison, l’hôtel met en scène un décor pensé avec la Maison Repetto pour célébrer les 150 ans de l’Opéra Garnier voisin. Dans les salons Napoléon III, la scénographie joue la carte du ballet en version contemporaine : tutus d’exposition, pointes emblématiques, tulles irisés et touches poudrées installés comme autant de clins d’œil au répertoire de la maison. Un superbe travail de mise en espace qui dialogue avec les ors d’époque et rappelle la proximité immédiate de la scène. Les clients de passage croisent ces installations dans les circulations principales, tandis que les hôtes séjournant en suite découvrent un sapin dressé dans leur chambre, accompagné d’une série d’attentions festives -dont la bûche « Adage à la Rose » créée avec Repetto et une bouteille de champagne-. L’ensemble maintient l’esprit du lieu : un hôtel patrimonial qui assume son lien naturel avec l’Opéra et revisite Noël à travers une esthétique maîtrisée avec un clin d’œil chorégraphique.
- À partir de 747 euros la nuit
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© Jérôme Galland - Eric Cuvillier
Mandarin Oriental Paris
Dès l’entrée, les décorations de saison installent un rythme calme : sapins habillés de lumières, compositions florales épurées, parfums d’agrumes et d’épices qui accompagnent les allées et venues des familles en séjour. Les offres festives prolongent cette impression de cocon : petit-déjeuner servi face au jardin intérieur du Camélia, douceurs imaginées par le Chef pâtissier Julien Dugourd déposées en chambre, goûter signé en collaboration avec les Éditions de Parfums Frédéric Malle, et parenthèse shopping offerte à La Samaritaine pour ceux qui veulent pousser l’expérience jusque dans les vitrines. On croise des couples venus « faire Noël ailleurs », des parents ravis de voir leurs enfants passer du lobby aux salons comme dans une maison agrandie, et quelques voyageurs qui savourent simplement la ville depuis une suite baignée de lumière.
- À partir de 1 676 euros la nuit
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© Alexis Anice
L’Hôtel du Collectionneur
À l’Hôtel du Collectionneur, sous la verrière des façades Art déco, une bulle transparente imaginée avec Moët & Chandon et Petrossian, occupe le jardin comme un salon d’hiver provisoire. À l’intérieur, tout a été pensé pour créer une scénographie douce : fauteuils en fausse fourrure, canapés crème, tapis aux motifs discrets, candélabres dorés et tables hautes filiformes, donnent au décor une allure de salon mondain sous cloche. Autour de la structure, une forêt de sapins givrées s’aligne avec rigueur, constellée de guirlandes chaudes et gardée par des soldats casse-noisette vert émeraude, clin d’œil ludique à un imaginaire de fin d’année plus théâtral. L’ensemble joue sur un contraste assumé : la minéralité du bâtiment, les lignes strictes des coursives et, en contrepoint, cette bulle lumineuse qui transforme le jardin en scène féerique, parfaitement visible depuis les étages.
- À partir de 436 euros la nuit
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© DR
Domaine Reine Margot - MGallery
Ici, les sapins éclairés, les couronnes travaillées et les teintes chaudes rappellent les villages de fin d’année. Répartis dans le jardin, quatre arbres dédiés aux associations soutenues par l’hôtel se couvrent progressivement des cartes de vœux et de messages laissées par les visiteurs : des souvenirs notés au fil du passage, qui donnent au décor une dimension humaine inattendue et solidaire.
- À partir de 257 euros la nuit
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© DR
Fauchon L'Hôtel Paris
Dès le seuil, deux sapins monumentaux cosignés avec les Galeries Lafayette donnent le ton : branches givrées, fleurs nacrées et guirlandes dorées composent un décor précis. L’accueil joue la carte du rituel -infusion cacao, macarons tièdes et petit cadeau surprise via QR code-. Dans les chambres, une couronne dorée accrochée à la porte, quelques douceurs et un Gourmet Bar passé en mode fêtes prolongent l’atmosphère. Le Palais des Thés s’illumine, lui, de trois sapins supplémentaires et de 96 bougies qui redessinent discrètement l’espace. Au Grand Café Fauchon, un « arbre à vœux » rose et or invite chaque convive à suspendre un souhait, l’un d’eux étant exaucé chaque semaine. Un Noël à la manière Fauchon taillé pour créer un moment à part.
- À partir de 894 euros la nuit
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© Salomé Rateau / DR
Hotel Paradiso
A l'Hotel Paradiso, premier Cinéma-Hôtel de mk2, Noël ressemble à un refuge pour cinéphiles qui assument pleinement leur envie de passer les fêtes sous la couette plutôt qu’à table. Le groupe mk2 a poussé l’idée jusqu’au bout : dans cette chambre transformée en salle obscure privée, un écran de trois mètres, un projecteur laser et une sélection de films pensée comme un vrai marathon, de Love Actually au Père Noël est une ordure. Pas de voisin qui commente, pas de bande-annonce imposée, juste un lit king size, des pop-corn encore chauds, une bouteille de champagne et un room service prêt à ravitailler les spectateurs jusqu’à la dernière scène. Le check-out repoussé à 14 h permet d’aller au bout des 24 heures de visionnage sans regarder l’heure. Pour ceux qui veulent se remettre d’un thriller trop tendu, un massage signé Olivier Lecoq peut s’ajouter à la séance. Pour les noëls en famille, une loge en hauteur au-dessus de la salle de cinéma attend jusqu’à huit personnes.
- À partir de 129 euros la nuit
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© DR
Four Seasons Hotel George V
À deux pas des Champs-Élysées, décembre fait glisser le George V dans une autre dimension : celle où Jeff Leatham orchestre l’hiver comme un metteur en scène, jouant avec la lumière et les matières pour transformer les salons en écrins scintillants. Sous les boiseries et les colonnes sombres, des dizaines de sapins enneigés se dressent comme des silhouettes de théâtre, les bouquets de roses blanches dialoguent avec les flammes des bougies, et le bar prend des airs de refuge doré pour ceux qui aiment regarder Paris célébrer depuis un fauteuil profond. L’esprit des fêtes se vit ici en version haute couture : menus étoilés servis comme des rituels, clins d’œil personnalisés pour les familles, promenades improvisées dans les décors féeriques de l’hôtel. Les enfants s’approprient les lieux comme un terrain d’aventure, les adultes savourent la douceur d’un Noël suspendu, porté par une maison qui maîtrise l’art du détail.
- À partir de 3 630 euros la nuit
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La Fantaisie
Difficile de passer devant La Fantaisie sans sentir que quelque chose s’y trame. À l’approche de décembre, l’hôtel semble doucement changer de peau : le hall, les escaliers, les couloirs… chacun de ces espaces prend des allures de décor pensé pour surprendre. Les sapins s’installent comme des ponctuations lumineuses, les guirlandes jouent avec les tons doux de l’hôtel et un calendrier de l’Avent géant, posé en évidence, devient le métronome de la saison. Tout le mois de décembre, les animations font vivre ce décor : le magicien Robin Geyer passe entre les tables les mercredis, tandis que la voyante PAO reçoit sur la terrasse le vendredi, entre bougies et lanternes. Le restaurant suit le mouvement avec une carte pensée pour la saison, et chaque mercredi, l’extérieur se remplit du parfum de chocolat chaud offert aux passants, un geste simple qui donne à la rue Cadet un air de quartier de Noël. Dans les chambres, quelques attentions discrètes prolongent ce fil magique.
- À partir de 417 euros la nuit
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© Sam Ahmed
Cheval Blanc Paris
Dès les premiers jours de décembre, l’adresse de la Samaritaine prend des allures de repaire hivernal soigneusement chorégraphié. Les décorations jouent sur les matières : dorures légères, compositions florales givrées, éclairages maîtrisés… s’étalent du lobby au salons. Un sapin à la taille démesuré trône au centre de l’hôtel, impeccablement construit, pièce maîtresse autour de laquelle tout semble trouver naturellement sa place. Les familles, elles, trouvent au fil des jours un programme pensé comme un calendrier vivant : ateliers pour fabriquer décorations, couronnes ou bougies, sessions créatives autour des flocons, anges ou attrape-rêves… L’hôtel crée ainsi un mois entier de petites scènes où les enfants deviennent les artisans de leur propre Noël. Un peu plus loin, le Carrousel -univers enchanté imaginé par la navigatrice Maud Fontenoy- se transforme en forêt enchantée, habillé de lumières, d’installations féeriques et de projections qui évoluent selon les moments de la journée. Et lorsque le 24 décembre arrive, une silhouette rouge traverse les couloirs pour rencontrer les plus jeunes, tandis que des musiciens diffusent une atmosphère délicate dans les salons.
- À partir de 1 150 euros la nuit
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© Yann Deret / DR
Bvlgari Hotel Paris
Au Bvlgari Hotel Paris, la mise en scène de Noël joue la carte de la précision italienne. Sur l’avenue George-V, une rangée de sapins taillés net, saturés de micro-lampes dorées, forme un front lumineux qui encadre l’entrée et transforme la façade en véritable signal dans la nuit parisienne. À l’intérieur de la cour, une casetta blanche bordée de guirlandes épaisses, boules cuivrées, épines d’un vert profond, éclats or, devient le cœur du dispositif : un comptoir éphémère où trônent les boîtes laquées du panettone signé Niko Romito. L’espace, baigné d’un orange incandescent, prolonge la signature visuelle de la maison et contraste avec le froid de l’hiver. Dans le lobby, la décoration reste millimétrée : compositions symétriques, sapins jumeaux, jeux d’ombre et de reflets qui rappellent la rigueur de l’architecture. Un décor ciselé avec la rigueur d’un maître-joaillier.
- À partir de 2 423 euros la nuit
- www.bulgarihotels.com

Sofitel Paris Baltimore Tour Eiffel
Sur l’avenue Kléber, la saison de Noël prend une tournure discrètement sophistiquée : lumières sages, touches dorées, et ce mélange d’intimité et de classicisme qui fait le charme du Sofitel Paris Baltimore Tour Eiffel. L’adresse déroule un programme construit comme un calendrier maîtrisé : un Goûter de Noël servi tout l’après-midi, avec cookies gianduja, pain d’épices et agrumes chocolatés, pendant qu’au comptoir on revisite les cocktails d’hiver et les petites assiettes pour les clients de passage comme pour les habitués du quartier. Plus singulière, la Candle Experience transforme l’une des suites en cocon de lumière - des centaines de bougies LED, une ambiance sonore signée Devialet - pour ceux qui veulent célébrer loin des tablées familiales.

© DR
- À partir de 489 euros la nuit
- www.sofitel-paris-baltimore.com