48 heures dans le Comminges

La balade que nous vous proposons ne rejoint pas ces sommets et demeure au cœur du Comminges historique, dans le piémont pyrénéen. De cette promenade, qui débute à Saint-Gaudens, vous retiendrez les paysages ruraux, verdoyants, et parfois austères, des villages alentour. Ils se prolongent en hameau, leur centre se resserrant autour de vieilles maisons de pierres. Les nombreux édifices religieux du parcours témoignent également d’un riche passé. Saint-Gaudens se concentre autour de la superbe collégiale romane Saint-Pierre, construite entre les XIe et XIIIe siècles. Le nom de l’église, et de la ville, est emprunté à Gaudens, jeune martyr chrétien tué par les soldats d’Euric, roi wisigoth de Toulouse, au Ve siècle. L’animation de la cité converge vers cette place Jean-Jaurès, qui rassemble les terrasses et les commerces. À proximité, la commune de Valentine abrite les vestiges d’une antique villa gallo-romaine. Visite indispensable à Saint-Bertrand-de-Comminges, ancienne colonie romaine fondée par Pompée en 72 avant J.-C. sous le nom de Lugdunum Convenarum (les Convènes occupèrent le Comminges durant une longue période). Au XIe siècle, l’évêque Bertrand de L’Isle-Jourdain entreprend de faire construire la cathédrale. Canonisé par la suite, il donnera son nom au village. Deux siècles plus tard, la venue du pape avignonnais Clément V consacrera la localité, avec l’édification d’une nouvelle église de style gothique qui recueillera les reliques du saint. Aujourd’hui, Saint-Bertrand est l’un des lieux de pèlerinage les plus fréquentés du sud-ouest de la France, sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le site est d’une beauté singulière et il s’en dégage une spiritualité qui touche les visiteurs, quel que soit leur sentiment religieux. La promenade en Comminges pourra se poursuivre par Sauveterre-de-Comminges, et son Hôtel du Barry, Encausse-les-Thermes, Soueich, Couret, Rouede, et son auberge Meurette, et Salies-du-Salat, une station thermale dont les Romains connaissaient déjà les sources salées. Une petite plongée en Ariège, par Saint-Girons et Saint-Lizier, puis Pamiers. Si, au sens historique, nous sommes encore en Comminges, dans la géographie actuelle, la partie ariégeoise est rattachée au Couserans, qui englobe les Pyrénées ariégeoises. En passant à Tourtouse, on ne manquera pas la motte féodale et le donjon, assez spectaculaire, datant du XIIe siècle et surélevé par une partie octogonale au XIVe siècle. Saint-Lizier est un bijou médiéval situé tout près, au-dessus de Saint-Girons. Du haut de ses 450 mètres, il offre la vue sur tout le massif pyrénéen, et notamment jusqu’au majestueux mont Valier, qui atteint 2 838 mètres. De son passé d’oppidum romain et de siège épiscopal, Saint-Lizier a conservé de magnifiques vestiges. La cathédrale et le palais des évêques sont classés. Il fait partie des « plus beaux villages de France ». À 2 kilomètres de Saint-Lizier, Saint-Girons est traversé par le Salat, qui rejoint la Garonne, un peu plus au nord vers Boussen, et développe un petit centre actif de chaque côté de la rivière. Pamiers est la patrie du musicien Gabriel Fauré, dont on réécoutera avec délectation les mélancoliques sonates pour violon et piano. Dans la partie historique de la ville, on découvrira la belle tour de la Monnaie en brique rose, vestige d’un ancien hôtel Renaissance édifié lorsque la commune fut désignée, au XVIe siècle, pour abriter l’hôtel des Monnaies à la place de Toulouse. Voir aussi l’étonnant musée de la Magie, sa jolie devanture boisée et son atmosphère mystérieuse de spectacle d’antan.