Pâtisserie boulangère ou boulangerie pâtissière ?
Pâtisserie boulangère ou boulangerie pâtissière, personne ne sait au juste les définir. Le débat est ouvert ! Auprès des boulangers, on apprend qu’il s’agit d’une création, sans crème ni autre fioriture, que l’on cuit dans le four à pain ou qui met à profit la pâte à pain. Chez les pâtissiers, cela procède davantage d’une réalisation simple, où la brioche tient souvent un rôle prépondérant. Gault&Millau dévoile les coulisses de ces créateurs de douceurs, qu’ils soient boulangers ou pâtissiers, à la découverte de leur savoir-faire singulier.
-
Tarte aux pommes, par Apollonia Poilâne, à Paris
Incontournable, et surtout incomparable ! La tarte aux pommes « cousue main » de la maison Poilâne régale des générations de gourmands. Elle se reconnaît à sa pâte feuilletée de boulanger et à ses pliages très couture qui servent d’expression à la pomme. Moins développée que la pâte feuilletée des pâtissiers, elle forme un support au fruit, juste saupoudré d’une pincée de vergeoise à la sortie du four. Aucune ne se ressemble, tout est fait main et cuit au four à bois. « Outre notre tarte aux pommes, l’exemple premier de ces pâtisseries boulangères reste pour moi la galette sèche, sans garniture, et le travail de feuilletage du boulanger. »
8, rue du Cherche-Midi, 75006 Paris
-
Pudding, par Alex Croquet, à Lille
Pas un jour sans son pudding. Les clients le lui réclament ! « C’est en goûtant un pudding chez un ami, il y a quelques années, que j’ai eu envie de le confectionner à ma façon. Je veux qu’on se souvienne qu’il s’agit, à la base, de pain. J’ai donc travaillé de façon à obtenir, après cuisson, une belle croûte caramélisée, rugueuse et rustique, qui rappelle les miches à l’ancienne. » Cette réalisation ne comporte pas moins de 17 ingrédients, que le boulanger a mis six mois à élaborer. Du pain rassis, bien sûr, avec parfois de la brioche, du lait, des œufs, des raisins… et il n’en dira pas plus ! L’un de ses secrets ? Le pain doit se nourrir pendant des heures de la préparation, afin de gonfler, puis être cuit longuement au bain-marie, au four, dans un moule de céramique. « Je cherche à obtenir une vraie croûte aux notes empyreumatiques, comme pour le pain. C’est un dessert qui se forge avec le temps et la cuisson plus que par le geste. »
66, rue Esquermoise, 59800 Lille
-
Douillon de poire, par Maxime Frédéric pour Cheval Blanc, à Paris
Même les palaces ont mis le travail du boulanger sur un piédestal. Le douillon de poire de Maxime Frédéric en est le meilleur exemple. Une fine pâte feuilletée crousti-moelleuse pour entourer une poire entière délicieusement juteuse dont la queue a été remplacée par une gousse de vanille. Pour lui donner encore plus de gourmandise et servir ce dessert boulanger à la manière d’un dessert à l’assiette, la poire est accompagnée d’une sauce au chocolat chaud. Un régal !
8, quai du Louvre, 75001 Paris
-
« Pastis d’Adrienne », par Sophie et Sébastien Lagrue, à Argelès-Gazost
Le pastis bigourdan, ou tourte bigourdane, joliment baptisée le « Pastis d’Adrienne », du prénom de la grand-mère de Sophie Lagrue, est l’une des spécialités de la maison. Sa texture rappelle celle d’un cake très fondant, et sa forme cannelée évoque les brioches à tête. « En patois occitan, “pastis” signifie travailler la pâte. Cela n’a rien à voir avec la boisson. Le pastis est une recette que nous partageons depuis quatre générations. Nous proposons une version nature parfumée au rhum vanillé mise au point par ma grand-mère et une version aux myrtilles que nous avons imaginée avec mon grand-père il y a une trentaine d’années », confie Sophie Lagrue, la cheffe pâtissière des lieux. Un incontournable !
4, place du Foirail, 65400 Argelès-Gazost
-
Tarte tropézienne, Pâtisserie Colbert par Frédéric Comyn, à Sceaux
Quand un pâtissier s’attaque à la brioche, il la transforme en tarte tropézienne. « Au départ, ce n’était pas mon gâteau favori. Je ne m’y retrouvais pas. Et puis, j’ai eu envie de créer ma propre brioche à la crème. Mon secret ? Une brioche toute fraîche ultra-moelleuse, une crème pâtissière onctueuse aérée à la chantilly et parfumée à la vanille, et un sirop de vanille pour imbiber légèrement la pâte. » Aujourd’hui, la tarte est la troisième plus grosse vente de la maison. On se régale toute l’année des parts individuelles, et on commande le format familial pour le week-end.
49, rue Houdan, 92330 Sceaux
Ces actualités pourraient vous intéresser
La crème brûlée, son histoire et nos bonnes adresses
Surface caramélisée légèrement craquante, la crème brûlée invite parfois à la fantaisie. Traditionnellement à la vanille, les Chefs ne manquent pas d’imagination pour en proposer de multiples variantes. Gault&Millau vous partage son histoire et les meilleures adresses du moment.Pour une pincée de sel
Longtemps synonyme de richesse, d’expansion et de puissance pour ceux qui ont maîtrisé sa production, le sel est exploité depuis les temps préhistoriques. Ses nombreuses propriétés lui ont permis de rester à la fois un indispensable du quotidien et une matière première précieuse pour de nombreuses industries de pointe.Paludiers solaires
Depuis près d’une dizaine d’années, Matthieu Le Chantoux produit et récolte du sel sur le bassin du Mès, dans le pittoresque décor des marais salants de Guérande. Paludier indépendant et producteur-récoltant, il lance L’Atelier du Sel en 2013 avec son oncle, puis poursuit l’activité avec Hughes Martineau, son cousin. S’inscrivant dans la tradition des paludiers, gestes et savoir-faire ancestraux sont perpétués, tout comme la fierté de proposer un produit naturel récolté à la main, selon des méthodes artisanales.Produit de bouche, équipement de cuisine, art de la table, solution de service ...
Retrouvez la liste complète des partenaires qui font confiance à Gault&Millau
Tous nos partenaires