Méconnue des touristes, car éloignée des grands axes, Besançon est pourtant une très belle ville, à la longue histoire, à l’aménagement réussi et à l’environnement naturel, composé de massifs forestiers, de lacs et de collines. Une étape remarquable.
Certains connaissent Besançon pour sa forteresse signée Vauban, d’autres parce que Victor Hugo y est né, d’autres encore, plus nombreux sans doute, parce que l’industrie horlogère made in France y a vu le jour… On n’y fabrique quasiment plus de garde-temps, mais le charme du centre-ville, enchâssé dans un méandre resserré du Doubs, est intact… et calme ! Vous serez immédiatement frappé par l’absence de bruit. Le vaste secteur piétonnier évite certes les moteurs, mais semble conférer aux Bisontins une sérénité frisant le zen. Pas ou peu de cris dans les rues, pas de trottinettes qui vous agressent, ni de deux-roues en échappement libre, et finalement assez peu de vélos : Besançon est à peu près la seule préfecture de France où vous pouvez vous balader le nez en l’air, admirer à loisir les hôtels particuliers et les maisons anciennes avec leurs balcons de fer forgé. Vous déambulerez aisément de la place Pasteur à la place de la Révolution, en passant par les indispensables et gourmandes rues piétonnes : rue des Granges, rue Bersot et, bien sûr, la Grande-Rue qui traverse toute la ville.
La promenade s’étendra ensuite vers deux quartiers anciens : le quartier du Battant, de l’autre côté du pont du même nom, permet de découvrir la belle église Sainte-Madeleine néoclassique élevée au XVIIIe siècle, augmentée de deux tours en 1830 et riche d’une collection de tableaux religieux. Il vous faut ensuite grimper par la rue des Frères-Mercier, la rue du Grand-Charmont et la rue Richebourg pour atteindre le fort Griffon et dominer la ville. En redescendant par la crèche, vous parviendrez à l’emblématique rue du Battant, une ambiance, une vie de village à l’écart de la ville.
Autre incontournable, la citadelle et le quartier Rivotte au pied de celle-ci, sur les bords du Doubs. Le plus simple pour rejoindre la citadelle est de suivre la Grande-Rue, puis la rue de la Convention et la rue du Chapitre. La rude grimpette peut se faire par la rue des Fusillés-de-la-Résistance, jusqu’à atteindre l’ouvrage fortifié de Vauban, un ensemble majestueux qui domine la ville de ses 118 m de hauteur, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, riche de trois musées et d’un jardin zoologique.
En redescendant par le même chemin, vous ne manquerez pas une petite visite à la cathédrale Saint-Jean et son horloge astronomique, avant de descendre en direction de la rivière par la rue du Chambrier (attention, la pente est sévère) jusqu’à ce calme et ancien quartier Rivotte, occupé depuis les Romains, avec sa porte Rivotte, vestige des fortifications, et le tunnel-canal qui joint les deux boucles du Doubs en passant sous la citadelle.
