Tables d'été, tables éphémères
C’est le moment de toutes les tentations culinaires. À l’ère des chefs nomades, on y cède volontiers. On aurait tort de se priver : ces déjeuners, comme ces dîners, ne dureront que l’espace d’un été.
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Les Petites Mains, à Paris
En tête-à-tête avec la Dame de fer… Il faut savoir parfois céder aux clichés. Cet été, dans les jardins du palais Galliera, au musée de la Mode, on dîne à la lueur des bougies. Une expérience bucolique à partager à deux (ou plus, selon), en se laissant porter par la cuisine du chef Geoffrey Lengagne. Cet ancien élève de Pierre Gagnaire, à Londres, passé chez Thomas Keller, à New York, pioche dans toutes les dimensions méditerranéennes pour donner du relief à une proposition bistronomique bien ficelée. La chair du faux-filet maturé pendant 40 jours est relevée d’un condiment aux piments chipotle et poivrons, tandis que le poulpe de Galice est saisi au barbecue avant d’être escorté par une fregola sarda.
Jusqu’à fin octobre, sous réserve d’une météo clémente (le restaurant est ouvert exclusivement en extérieur).
Déjeuner du mardi au vendredi de 12h à 14h30 et les samedis et dimanches de 12h à 16h.
Dîner du mardi au samedi de 19h30 à 22h
14, avenue du Président-Wilson, 75116 Paris.
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Le Chardon, à Arles
C’est l’une des toutes premières tables en France à avoir misé sur une cuisine éphémère élaborée par des chefs qui acceptent de passer le relais au bout de quelques semaines de service. La programmation culinaire du Chardon est toujours concoctée aux petits oignons. C’est donc un passage obligé quand on fait un détour par la Camargue. Dans la cité romaine, cet été, on retrouve la cuisine brute de l’Anglais Daniel Morgan jusqu’à la fin du mois de juillet. En août et en septembre, on découvrira la patte du trio Bits & Bobs, composé de la Néerlandaise Melle Vogels et des Britanniques Connor Gibson et Ellie Brawn. Bonne nouvelle, ce n’est plus un casse-tête pour trouver une table. Cette année, Le Chardon a ouvert les réservations pour toute la semaine, au déjeuner et au dîner.
Tous les jours, de 12h à 13h15 au déjeuner et de 19h à 21h15 au dîner.
37, rue des Arènes, 13200 Arles.
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Chez Luo, à Toulouse
Pour sa deuxième saison estivale, la jeune équipe de l’Under Luo quitte son bar clandestin du quartier des Carmes et part à l’abordage du port de l’Embouchure. D’habitude servis derrière une porte cachée, les cocktails sont uniquement préparés dans le cadre d’une guinguette décontractée et festive. Le restaurant est donc fermé pendant toute la durée de ce rendez-vous convivial. La carte n’est pas pour autant absente et promet toujours une cuisine d’inspiration asiatique. Elle sert le poulet karaage japonais, mais aussi le pain vapeur vietnamien, le bao, en version locale avec de la tomme noire des Pyrénées.
Jusqu’au 30 septembre. Du mardi au dimanche, de 12h à minuit.
Port de l’Embouchure, Toulouse.
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Les pique-niques insolites de Jean-Antoine Ottavi, en Corse
Sur une plage au bord de l’eau turquoise, dans la montagne avec vue sur le maquis corse… Sur l’île de Beauté, Jean-Antoine Ottavi a fait du pique-nique un art culinaire. Le chef nomade propose une nouvelle lecture des paysages de son île natale en dressant la table dans des endroits sublimes qui deviennent le cadre enchanteur de dîners éphémères et sur mesure. Ces moments hors du temps se savourent en graillant des produits locaux que le chef repère avant de les cuisiner au feu de bois. En couple ou entre amis, il suffit de le contacter par le biais de son compte Instagram pour échanger et organiser l’un de ces pique-niques chics.
https://www.instagram.com/ja.corsica/?hl=fr
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Quai 96, à Paris
Si, d’habitude, on recommande de quitter Paris intramuros pour explorer l’ambiance des guinguettes, c’est bien dans la capitale que le finaliste de «Top Chef» Danny Khezzar a déployé un projet inspiré par l’esprit libre de ces restaurants-cabarets. Au pied de la tour Eiffel, le chef du Bayview de Genève, qui mène en parallèle une carrière de rappeur, a ouvert un lieu fidèle à son image, effaçant les codes et brouillant les genres. Le melting pot est d’abord culinaire avec, au menu, betterave au barbecue, poitrine de veau aux épices kebab, guacamole à la tequila. On vient aussi dans cette guinguette nouvelle génération de 600 m2 pour assister à des DJ sets ou aux représentations d’artistes appartenant à différents répertoires musicaux. Ou pour jouer… au basketball ! Un lieu insolite et inclassable.
Jusqu’à début octobre. Du mercredi au vendredi de 18h à 2h, le samedi de 12h à 2h et le dimanche de 12h à 23h.
Port de Suffren, 75007 Paris.
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