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Steve Dolfi x Marion Graux : un chocolatier, une céramiste, une collab

Steve Dolfi x Marion Graux : un chocolatier, une céramiste, une collab

Anne Debbasch | 05/03/2024 12:12
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Pour poursuivre notre série de conversations gourmandes, Gault&Millau est parti à la rencontre de Steve Dolfi, l'un des propriétaires de la chocolaterie À la Mère de famille et Marion Graux, céramiste.

Lorsqu’un chocolatier rencontre une céramiste, les œufs de Pâques se transforment en conte gourmand. Matière contre matière, presqu’un peau à peau, les œufs viennent naturellement se lover dans les coquetiers, à chacun d’imaginer ensuite l’histoire à raconter…

Comment s’est organisée cette rencontre ?

Steve Dolfi : Très simplement. J’habite à côté de l’atelier de Marion et j’ai tout de suite été interpelé par son univers : des céramiques et des fleurs séchées dans une ambiance très familiale. On voit Marion travailler derrière sa vitrine et le mercredi, il n’est pas rare d’y voir des enfants. J’ai donc fait appel à elle pour la première fois lorsque nous avons écrit le livre sur la Maison Stohrer. Nous avions choisi de mettre en valeur nos pâtisseries sur ses assiettes.

Marion Graux : À la Mère de famille est une maison que je connais depuis toujours, elle fait partie du paysage gourmand et a un lien fort avec l’enfance et l’imaginaire. C’est aussi un rituel émotionnel fort, car mon père m’a toujours offert un coffret de chocolat À la Mère de famille à la naissance de mes enfants. Alors lorsqu’ils m’ont approché pour Pâques, j’ai dit oui sans même connaitre le projet !

Comment avez-vous travaillé pour imaginer cette collaboration ?

SD : Chaque fois que nous travaillons avec un artiste, nous lui donnons carte blanche, c’est la condition nécessaire pour nos collaborations. Avec Marion, l’idée du coquetier est rapidement devenue une évidence. La matière brute, minérale, modelée à la main, en contraste avec la matière lisse et brillante du chocolat. Et puis ces coquetiers une fois le chocolat mangé peuvent être réutilisés. Les petits reprennent leur fonction première, les plus grands peuvent être utilisés en centre table pour y mettre du sel et du poivre ou en faire des photophores.

MG : Depuis que je suis maman, j’ai toujours été fascinée par le rapport au corps des enfants qui, lorsqu’ils sont petits, viennent se nicher dans le corps de leur parent. L’idée de faire des coquetiers vient prolonger ma fascination. L’œuf et le nid qui le protège. Les coquetiers sont en grès émaillé, ce sont des œuvres élémentaires, fonctionnelles, réconfortantes et sans prétention, chargées d’émotion maternelle. Pour les couleurs, nous les avons choisies ensemble, le vert et le caramel bien sûr d’À la Mère de famille et le rose pastel.

Collaboration : liberté ou contrainte ?

SD : Liberté ! Cela nous permet de découvrir de nouveaux univers, de nouvelles personnalités. Nous faisons ces collaborations depuis plus de 10 ans pour nos calendriers de l’Avent. Pour Pâques, c’est la deuxième année.

MG : Une très grande liberté et beaucoup de réjouissance. Une collaboration c’est de la joie. Cela permet de sortir de son mode de pensée, de faire un pas de côté. J’assimile souvent une collaboration à une danse que l’on entame avec une autre marque.

Que vous apportent ces collaborations ?

SD : Les collaborations nous permettent de sortir de notre routine. Sans collaboration, nos œufs ressemblaient à tous les œufs de Pâques sans forcément y apporter un supplément d’âme. Les collaborations nous tirent vers le haut sans aucun doute. Cela permet aussi de reprendre conscience de qui l’on est et de tester de nouvelles choses, des formes, des matières. C’est toujours extrêmement positif. Et puis collaborer c’est aussi se rapprocher de l’humain, créer un nouveau lien, partager nos émotions et notre temps.

MG : C’est une chance énorme, un nouveau terrain de jeu, l’opportunité de rencontrer un autre créateur et son univers.

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