Notre sélection pour vivre de gourde et d’eau fraîche
Longtemps associée aux scouts et aux bergers, la gourde fut négligée jusqu’à ce que l’écologie ne lui donne un sens nouveau et que le marketing ne s’en empare. Cette compagne indissociable des randonnées d’été comme des séances de sport est devenue ultra-tendance et s’est glissée dans les sacs citadins. Elle est désormais objet de mode autant que signe d’appartenance.
Vous démarrez un running matinal, votre gourde à la ceinture et, soudain, une question vous turlupine : mais comment l’homme de Cro‑Magnon, impénitent chasseur‑cueilleur, se débrouillait‑il pour transporter son eau ? Eh bien, malin comme il était, il faisait son affaire de quelques viscères d’animaux, bouchés par un morceau d’os taillé. Des objets coniques, retrouvés notamment sur le site de Brassempouy, dans les Landes, en attestent. Plus tard, au fin fond de l’Égypte, on parlait déjà des gourdes de pèlerins. En terre cuite, cernées de deux anses et le cul rond, elles accompagnaient les longs voyages…
L’amphore grecque est encore ce qui se rapproche le plus des prémices de notre gourde, mais marcher avec une amphore dans le dos n’est pas ce que l’on pourrait qualifier de très commode… Elle avait plus sa place, remplie d’huile ou de vin, dans les cales d’un bateau. Les Romains, qui imaginent les canalisations pour acheminer l’eau, trouvent très vite un meilleur format : leur gourde plate en fer et laiton commence enfin à ressembler à un objet design, c’est-à-dire pratique.
Petit accéléré de l’histoire ensuite : passons sur les gourdes en peau des Touaregs, des bergers basques et des scouts pour sauter de l’autre côté de l’Atlantique. Dans les années 1950, les plastiques font une entrée massive dans l’ère industrielle et l’avènement des vacances et des excursions inaugure une gourde légère et colorée. Mais le vrai boom date d’il y a une dizaine d’années. Des industriels surfent sur la mauvaise image de la bouteille plastique pour placer de nouveaux produits. Aux États-Unis, la gourde « Stanley », à l’origine destinée aux ouvriers, confie son image à Terence Reilly, lanceur de génie de la Crocs. Le marketeur utilise TikTok pour déclencher, à chaque lancement d’une collection capsule de « Stanley », des scènes d’hystérie dans les grands magasins.
En verre, en acier inoxydable, voire en matériaux biodégradables comme la « Veganbottle » à base de canne à sucre, la gourde devrait voir son marché s’emballer pour atteindre plus de 10 milliards de dollars en 2027. Elle est déjà un indispensable de notre quotidien, en version Thermos pour conserver notre menthe‑citron vert au frais ou notre latte au chaud. L’Europe ne se prive pas de lancer ses propres marques cultes. Évian s’est par exemple associé à Virgil Abloh, directeur artistique de Louis Vuitton, pour lancer des éditions limitées, dont certaines s’arrachent à prix d’or sur eBay. Avant de foncer sur des collections capsules et de céder aux sirènes du design, ne pas oublier que la gourde est avant tout écoresponsable et un objet du quotidien durable. Choisir une gourde, c’est pour la vie, dans tous les sens du terme.
Longtemps ringardisée, voire placardisée, la gourde est devenue un accessoire de mode que l’on peut assortir à sa tenue grâce à sa panoplie de couleurs. À emporter partout, surtout en dehors des terrains de sport, pour s’hydrater avec style tout en réduisant son empreinte environnementale. La preuve par 8 !
1. Bidon. Modèle en métal, isotherme avec double paroi isolante, anse en polypropylène. « Mono Thermal », 90 cl, 400 g, Hay sur Made in Design, 49 €. 2. Tasse. Mug isotherme, en acier brossé à double paroi. « To Go Cup », 35 cl, 260 g, design The Tools, Eva Solo sur Made in Design, 34,96 €. 3. Design. Gourde en acier inoxydable avec sangle en cuir de veau. « Sky », 50 cl, 318 g, design Aurélien Barbry, Georg Jensen, 64,80 €. 4. Recyclée. À partir de 90% d’acier recyclé, elle est en 3 parties (bouteille, gobelet et bouchon). « Steel » Bronze, 80 cl, 206 g, Dopper, 29,95 €. 5. Ultra-légère. En titane anodisé, capuchon polypropylène et caoutchouc de silicone. « Aurora », 80 cl, 150 g, Snow Peak en exclusivité à la Samaritaine, 145 €. 6. Nomade. En acier inoxydable, 2 coloris (avec cordon, en coton, vendu séparément). 50 cl, Monoprix, 15,99 € (6,99 € le cordon). 7. Mousqueton. Isotherme, en inox à double paroi, sans BPA, 4 coloris. « Horizon », 50 cl, 290 g, design Natacha Poutoux & Sacha Hourcade, Lexon, 39,90 €. 8. Personnalisable. Isotherme, en inox, joint en silicone, gravure au laser possible (+ 6 €). « Clima Bottle », teinte Carrara, 50 cl, 274 g, 24Bottles, 35 €.
Cet article est extrait du magazine Gault&Millau #5. Pour ne pas manquer les prochains, abonnez-vous.
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