Les poilus et le vin, racontés en bande dessinée
Pour son nouveau tome "Le vin des poilus", la série en bande dessinée "Vinifera" met en lumière ce breuvage comme un acteur majeur de la vie des soldats durant la Première Guerre mondiale. Saisissant !
« Le pinard, c'est de la vinasse. Ça réchauffe là où que ça passe. Vas-y Bidasse, remplis mon quart. Vive le pinard, vive le pinard ». 1916. Dans la Vallée de la Marne, les soldats français englués dans la boue des tranchées se donnent du courage et un peu de réconfort avec une ration quotidienne de vin : véritable béquille considérée comme stratégique ! Le scénariste Éric Corbeyran et le dessinateur Lucien Rollin, dans la plus grande tradition de la ligne claire, reviennent sur ce phénomène longtemps méconnu et pudiquement tu, mais désormais bien documenté par les historiens, comme le souligne un cahier spécial à la fin du récit. Pour traiter le sujet, les auteurs ont choisi la fiction, un brin romanesque, mais revisitent avec justesse l’histoire viticole de France prise dans la tourmente de la Grande Guerre de 14-18.
Enivrer les soldats avant l'assaut
Fils passionné d’un père vigneron, le jeune soldat Gaston prend très au sérieux le débat qui fait rage au sein des tranchées. Les différentes appartenances régionales liées à la production de vin avivent les tensions entre les poilus qui restent attachés à leur terroir. Alors quand Polo se gausse parce que leur « Bourgogne est plus noble que son vin de soif », ça lui hérisse le poil. Au sommet de la hiérarchie, le vin fait aussi l’objet d’une attention particulière. Sur ordre des généraux, des millions d’hectolitres de vin de piètre qualité sont acheminés sur le front pour soûler les soldats avant l’assaut, alors que la production hexagonale chute de moitié. De la piquette au champagne, méticuleusement caché et préservé dans les caves de Reims, « Le vin des poilus » dresse le portrait d’un monde viticole au tournant de la Grande Guerre qui chamboule le marché mondial !
Le vin des poilus de Erix Corbeyran et Lucien Rollin - 56 pages - Prix : 14,95€ - Aux éditions Glénat - La revue du vin de France
Ces actualités pourraient vous intéresser
Quand les chefs prennent le large
Paquebots de croisière et gastronomie forment un duo bien connu. L’un et l’autre naviguent sur l’horizon depuis le début du xxe siècle. Aujourd’hui, alors que le secteur ne semble connaître ni crise ni ralentissement, les compagnies font de plus en plus souvent appel à des chefs à la carrière déjà très ancrée sur la terre ferme pour séduire une clientèle forcément volatile.Produit de bouche, équipement de cuisine, art de la table, solution de service ...
Retrouvez la liste complète des partenaires qui font confiance à Gault&Millau
Tous nos partenaires