Les nouveaux thés
Fini la cup of tea, petit doigt en l’air et bouche pincée. Le thé se consomme à la cool, en version nettement plus détox, responsable, marketée ou même les trois à la fois.
Les infusions ont fait feuille neuve ! Compagnie Coloniale fut la première maison à développer un processus d’aromatisation par vaporisation à l’origine des Thés de Noël. Palais des Thés a inondé le marché de thés parfumés et Kusmi Tea, de boîtes colorées très bien lookées. Toutes ces marques ont fortement contribué à démocratiser une boisson venue des temps anciens. Une légende raconte qu’en 2737 avant J.-C, une feuille de thé serait tombée dans la tasse d’eau chaude d’un empereur chinois Shen Nung, assoupi sous un théier. De là serait née la réputation de cette boisson largement popularisée ensuite par les Anglais mais bue quasi partout dans le monde.
La consommation tend à se développer aujourd’hui chez les jeunes urbains. Les nouveaux marchands ouvrent leur pas de porte dans les très branchés 2e, 10e et 11e arrondissements qui ne restent pas insensibles aux sirènes de la communication. Selon un rapport de la FAO publié en 2022, « la consommation du thé a bénéficié de la campagne médiatique faite autour de la boisson, de ses effets antioxydants et de ses propriétés anti-inflammatoires et de perte de poids. »
La période étant à la sensibilisation de la conso-détox et au bien-être, les infusions ont le vent en poupe et constituent une première approche de la découverte du thé à partir de recettes originales. Le succès du bubble tea, recette taiwanaise, qui a émergé dans les années 1980 résiderait dans les associations de saveurs et de texture. Ce mélange à base de thé vert ou noir sucré, où sont plongées des perles de tapioca se consomme avec une paille de taille XXL. De consistance laiteuse on s’approche du dessert liquide, à mille lieux de la tea-party et de ses accessoires tasse/soucoupe et cuillère de vermeil. La consommation du thé n’est plus un art mais un état d’esprit, un marché disruptif où création, détournement des conventions et innovation sont une nouvelle source d’inspiration. La preuve avec trois maisons de thé, françaises, qui surfent sur les nouvelles tendances, qui cassent les codes et ont pour points communs l’exploration des goûts, la démocratisation de la consommation et leurs engagements pour la planète.
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Kodama, la plus créatrice
Kodama est une maison récente, cofondée en 2015 par Vincent Brunet qui s’est intéressé au potentiel de cette boisson et à sa modernisation. Dans le bar à thé-boutique de Kodama, on peut goûter les infusions, recettes originales travaillées à base d’ingrédients naturels. Ici on revisite les codes de la dégustation avec des assemblages qui mêlent les produits au sens propre, véritables invitations à la découverte de combinaisons réfléchies à base de feuilles de thé intégrales, de fleurs ou de fruits entiers ou en morceaux. La Part des Anges composée de thé blanc, amandes effilées et maïs soufflé, ou École Buissonnière (thé vert, morceaux d’abricots, pétales de lavande) illustrent cette nouvelle tendance. Les boîtes à thé, 100% recyclables sont aussi rechargeables… et donc réutilisables à l’envi.
30 rue Tiquetonne, Paris 2e
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Le Parti du Thé, la plus « street »
Depuis 16 ans la maison développe la street culture, détournant le thé de la consommation élitiste. Elle s’adresse à une clientèle de tous les âges, avec des boîtes de couleur très lumineuses, ou plus sophistiquées, telles les boîtes traditionnelles japonaises, washi, recouvertes de papier coloré (du type de celles que l’on n’a pas envie de jeter). Une équipe de vendeurs jeunes et compétents est chargée d’attiser la curiosité et d’inciter à la découverte leurs clients avec le crédo de « fournir le bon produit pour le bon moment.» La consommation du thé doit être adaptée aux divers modes de consommation, sur le lieu de travail, au petit déjeuner ou entre amis. S’ouvrent de nouvelles sensations olfactives : sencha, oolong et mandarines siciliennes, rooibos sud-africain, oranges sanguines. Les thés parfumés permettent toutes les exubérances, comme le Pretty Good Breakfast aux notes de cacao. Très bien placé pour les thés verts japonais d’un bon rapport-qualité/prix, la maison accompagne progressivement les curieux à la découverte des grands crus.
34 rue Faidherbe, Paris 11e
65 rue de Lancry, Paris 10e
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L’Autre Thé, la plus engagée
L’Autre Thé, maison cofondée en 2007 par Benjamin Dubois et Armand Denin, se donne les moyens de sillonner la planète à la recherche de petits producteurs pouvant fournir des thés labellisés bio. Elle participe à l’économie positive, soucieuse d’accompagner les producteurs dans une démarche éco-responsable. Les assemblages sont multiples, avant tout organoleptiques, accompagnant le consommateur vers une plus grande connaissance des thés. Parmi les préférées du moment on retrouve le thé oolong aux notes florales et miellées ou le thé noir bergamote et fleurs de bleuet. Les recettes exclusives visent également une base détox, à partir de plantes dépuratives bio avec thé vert et citron ; rooibos vert cassis et citron ; thé vert et pu-erh et agrumes. Une collection d’eaux de fruit parfumées aux huiles naturelles composées d’hibiscus, ananas-coco ou mangue et mûre… complètent la gamme des infusions qui renouvellent les codes !
17 rue Lacharrière – Paris 11e
32 rue Daguerre – Paris 14e
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