Le grille-pain, son histoire et nos modèles favoris
Fonctions décongélation, ramasse-miettes, système de remontée automatique, technologies Lift’n Toast et Fast Toast… Et si nous parlions du grille-pain ? L’histoire de ce fidèle compagnon de nos petits déjeuners raconte, mine de rien, celle de l’évolution de nos modes de vie.
Une grande partie de l’activité humaine peut se résumer à la poursuite de nouvelles formes de confort. Obtenir chaque matin une tranche de pain parfaitement grillée a longtemps occupé les esprits. Aujourd’hui, le choix du matériel pour y parvenir n’est pas anodin. On ne le réalise pas, mais cet ustensile qui accompagne fidèlement chacun de nos petits déjeuners existe depuis moins d’un siècle. Pendant longtemps, l’homme s’est contenté de tenir les tranches de pain un peu rassies au-dessus du feu. Comme le faisaient les Romains avec leur « tostum » (qui signifie « grillé »), qui était surtout une technique pour conserver le pain.
Nos matins changent au début du XXe siècle avec le modèle « Lucifer » de General Electric, composé de mica et d’une série d’éléments chauffants entourés de grilles métalliques. Trônant au milieu de la table, il est ouvert, grille un côté de la tranche à la fois… rôtie, brûlée et doigts copieusement esquintés, le temps de boire son thé.
En 1921, l’Américain Charles Strite, un ouvrier d’usine du Minnesota qui en avait assez du pain de mie noirci à la cafétéria, dépose le brevet du mécanisme d’éjection du pain. Le « Toastmaster », premier grille-pain éjecteur, utilise un mécanisme à ressort minuté pour garantir l’éjection des tranches et l’arrêt automatique de l’élément. La domestication de l’électricité dans les années 1930, puis l’apparition du design et la révolution industrielle vont démocratiser l’objet, donnant lieu aux merveilles de l’électroménager américain dans les années 1960. Peu à peu, le grille-pain se ferme, se recouvre d’une carrosserie, devient aérodynamique. Il adoptera successivement des esthétiques anguleuses ou arrondies, au fil des modes.
Un nouveau bond en avant va ouvrir le champ des possibles à l’amateur de pain grillé : l’invention des micropuces. Dorée d’un seul côté, saisie, doucement rôtie, tenue au chaud, décongelée… La tartine touche désormais à la perfection. Certains modèles haut de gamme sont même contrôlables à distance, depuis un smartphone, voire permettent d’imprimer des dessins ou des mots sur le pain. Le grille-pain est « une mise en abyme de nos façons de vivre, car il témoigne de la manière dont notre quotidien s’est mécanisé avec le temps, sous l’influence de la société de consommation qui consacre l’avènement des choses banales », racontent Gil Bartholeyns et Manuel Charpy dans leur ouvrage L’Étrange et Folle Aventure du grille-pain, de la machine à coudre et des gens qui s’en servent. Objets de nos cuisines, avez-vous donc une âme ?
Vous le grillez comment ?
Choisir son grille-pain ne se fait pas à la légère. On peut le préférer vintage ou signé d’un designer ; choisir une couleur sobre ou puiser dans un nuancier explosif ; opter pour le modèle familial, costaud et ventru, ou se garder pour soi tout seul un petit bijou précieux… Le nec plus ultra n’est-il pas de se poster devant la vitre pour surveiller sa tartine jusqu’à ce qu’elle ait la teinte idéale ?
1.Généreux. Modèle 4 tranches automatisé pour des en-cas grillés, du bagel au sandwich. «Artisan», rouge ou gris, KitchenAid, 429 € 2.Fifties. Rétro, opulent, il s’occupe de tous les pains, y compris les bagels, et se décline dans des tonalités vintage. «TSFO3», Smeg, 220,29 €. 3.Précieux. Avec un nom pareil, il ne pouvait être que séduisant. «Romeo», design Andreas Seegatz, Casa Bugatti, 329 €. 4.Couture. Un toaster drapé d’une élégante jupe plissée disponible en cinq couleurs (blanc, noir, anthracite, vert, rouge). «Plissé», Alessi, 99 €. 5.Voyeur. Sa fenêtre panoramique permet de surveiller la cuisson du pain. «Vision», Magimix, 220 €.
Cet article est extrait du magazine Gault&Millau #4. Pour ne pas manquer les prochains, abonnez-vous.Ces actualités pourraient vous intéresser
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