L’émoustillante cocotte, star des fourneaux
Avec ses jolies rondeurs, cette marmite en fonte mitonne à feu doux bœuf bourguignon, pot-au-feu, blanquette, osso buco et autres ragoûts. Aujourd’hui revêtu de ses plus beaux atours, cet ustensile emblématique au charme d’antan fait un retour en force dans toutes les cuisines.
Derrière ce nom un tantinet coquin se cache une marmite en fonte émaillée, ronde ou ovale, munie de deux poignées et d’un couvercle. À jamais associée aux recettes de grands-mères, cette icône trône fièrement dans les cuisines depuis le début du XXe siècle. On lui trouve de nombreux ancêtres. Dès l’Antiquité, les Gaulois se régalent de plats préparés dans un chaudron en bronze. Au Moyen Âge, on cuit dans des pots à crémaillère suspendus dans la cheminée ou posés directement sur les braises.
Au XVIIIe siècle, avec l’apparition du laiton, l’alliage le plus usuel des récipients et ustensiles de cuisine, les Hollandais fabriquent des faitouts permettant de cuisiner au four ou sur la braise. Abraham Darby, un industriel anglais, améliore ce procédé et dépose, en 1707, le premier brevet pour la conception de récipients culinaires en fonte de fer. Les fours hollandais – les fameux dutch ovens – sont ainsi les plus proches cousins des « cocasses » et « coquemars » français, ancêtres de la « cocotte ». Dès le XIXe siècle, les modèles en fonte brute ou émaillée avec poignées et couvercle sont fabriqués en France dans les fonderies des Ardennes et du nord. En 1925, Le Creuset fait sensation avec son iconique orange flamboyant. Une teinte obtenue grâce à une nouvelle technique d’émaillage vitrifié offrant une plus grande résistance et permettant toutes les excentricités de coloration. De nos jours, ce modèle reste un must.
À la fin des années 1970, à Turckheim (Alsace), Francis Staub perfectionne la cocotte émaillée en dotant l’intérieur de son couvercle de picots, petites bosses qui assurent un arrosage homogène et continu des aliments par la vapeur d’eau. La fonte diffuse la chaleur lentement et uniformément, et les picots maintiennent une légère humidité et évitent le dessèchement pour des préparations plus moelleuses. Une innovation saluée et approuvée par le chef lyonnais Paul Bocuse, qui n’hésite pas à associer son image à celle de la marque à la cigogne. Aujourd’hui, pour rester dans l’air du temps, la cocotte se fait « instagrammable » en se parant d’une multitude de couleurs et de formes. Indémodable, elle demeure incontournable pour mijoter de bons petits plats réconfortants à partager en famille ou entre amis
Dis cocotte, qu'est-ce que tu nous mijotes ?
En fonte, en porcelaine, en aluminium ou en acier inoxydable, classique ou colorée, à chacun sa cocotte pour tout mijoter. Petit florilège pour cuire, braiser, rissoler, rôtir, poêler ou juste saisir.
1. Océanique : union du beau et de l'utile, on ne résiste pas à ce bleu profond. "Blue la Mer", Staub, 28 cm, 369€ 2. Ultra-légère : avec 1,5 kg et 100 % de métal recyclé, cette coctte fait des merveilles. "L'Incroyable Cocotte", 8 couleurs, Cookut, 24 cm, 129.90 € 3. Style : Inspiré par la pierre de Carrare, ce modèle en fonte émaillée allie fonctionnalité et design. "Marbre Blanc", Le Creuset, 24 cmn 395 € 4. Design : Cet ustensile en fonte, dessiné par le chef Sergio Herman, est idéal pour cuire à basse témpérature. "Surface", Serax, entre 16,6 et 26cm, de 87,50 à 163 € 5. Festive : imaginée par Inga Sempé, cette référence en porcelaine culinaire passe élégamment du four à la table. "Bombance", Revol, 19 cm, 184 €Minute, cocotte !
Parce que le temps est un bien précieux, l’entreprise Seb invente en 1953 la Cocotte-Minute, un autocuiseur proposé d’abord en aluminium, puis en inox, qui permet de cuire rapidement à la vapeur à haute pression. Et pour les plus pressés, la marque Tupperware invente en 2015 le premier autocuiseur pour micro-ondes, le Micro Minute, un faitout en polypropylène avec couvercle et valve de pression qui expédie en 30 minutes au lieu de 2 heures la confection des plats mijotés.
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