François Daubinet x Valérie Messika : un chef pâtissier, une joaillière, une collab
Gault&Millau vous invite à découvrir les coulisses de la création, celles d’un pâtissier passionné par le monde de l’art et d’une maison parisienne de joaillerie, rupturiste, dont le design des créations graphiques et modernes a su marquer de son empreinte l’univers de la joaillerie.
Aussi inattendue que réussie, le pâtissier François Daubinet et la joaillière Valérie Messika imaginent une collaboration hors du commun pour mettre le diamant en majesté tout en lui insufflant la dose rock’n’roll de la Maison. Si la création sucrée est bluffante, elle n’en est pas moins fragile !
Comment s’est organisée cette rencontre ?
Valérie Messika : J’avais repéré le travail de François sur Instagram, nous nous sommes parlés et nous avons été rapidement interpelés par l’univers de l’un et de l’autre. Quand nous nous sommes rencontrés, François a immédiatement été enthousiasmé par notre idée et j’ai apprécié sa vivacité.
François Daubinet : Nous nous sommes rencontrés il y a quelques années lors d’une soirée. Lorsque la Maison Messika a choisi de partager une réalisation sucrée en trompe l’œil sur ses réseaux sociaux, Valérie a pensé à moi.
Comment avez-vous travaillé pour imaginer cette collaboration ?
VM : Nous véhiculons un message de disruption, nous voulons changer les lignes. Le diamant est toujours sublimé mais nous l’avons rendu moins intimidant, plus libre, plus accessible, plus abordable. Pour Noël, nous voulions créer un objet que l’on peut détruire dans l’esprit rock’n’roll et inattendu de la Maison. Je voulais donc reprendre notre motif iconique Move mais qu’on puisse le rompre. Nous avions pensé au chocolat mais François nous a orienté vers le sucre auquel il a donné une couleur Gold. Nous avons exploité la création via le digital, le résultat est surprenant, éclatant, je dirais presque croustillant et pétillant !
FD : Tout est parti d’une idée, d’une envie. Petit à petit le projet s’est construit. Nous avons imaginé ensemble ce que pourrait être cette création. J’ai fait plusieurs essais de matières et nous avons finalement retenu l’option du sucre coulé pour représenter au plus près les détails de la haute joaillerie et la fragilité du diamant. Ce sucre coulé mime la souplesse et l’élégance du bracelet, il m’a permis de m’immiscer dans les détails de ce bijou aux courbes affirmées et sculpturales dont je reproduis les volumes.
©GeraldineMartens
Collaboration : liberté ou contrainte ?
VM : De la contrainte naît la liberté. Même quand je travaille pour moi, j’aime que mes équipes me mettent un cadre de contrainte technique. Cette contrainte me permet souvent de faire naitre une idée à laquelle je n’aurais pas pensé.
FD : Je dirais les deux. Pour la création, il y a un réel besoin de liberté d’expression, la contrainte peut venir d’un cahier des charges très précis. Mais en ce qui me concerne, la principale contrainte reste la date de rendu même si elle me sert aussi de moteur. Liberté et contrainte sont intimement liées et sont les fondations de la créativité !
Que vous apportent ces collaborations ?
VM : Nous faisons des collaborations à dose limitée car cela prend du temps mais j’adore rentrer dans d’autres univers. La rencontre est souvent visuelle mais elle est avant tout humaine, sincère, amicale car pour une collaboration à 4 mains, les deux compétences doivent se rencontrer pour ne faire qu’une. J’adore aussi donner carte blanche à un artiste quel que soit son univers, mais lorsqu’on collabore on inscrit forcément son empreinte dans l’univers de l’autre.
FD : Je suis passionné d’art, des métiers d’artisanat d’art et de la création en général. Depuis plusieurs années, cette passion m’amène à faire des rencontres incroyables et à imaginer des projets hors normes. Dans mon livre "Inspirations", je raconte cette profonde envie de créer, de surprendre et d’entreprendre à travers la direction artistique.
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