Christophe Bacquié : heureux en son mas
Il a quitté, non pas les ors de la République, mais le confort, envié, d’une grande cuisine au sein d’une grande maison pour ouvrir, avec son épouse Alexandra, une maison provençale avec chambres et tables d’hôtes. Un changement de braquet radical qui méritait largement une escale aux Eydins.
«Je veux être un homme heureux». Christophe Bacquié a dû entendre la chanson de William Sheller, et sans doute nombre de petites musiques de sirènes, pour un jour réfléchir sur son travail de palace, ses nombreuses décorations et aussi les sacrifices pour parvenir au sommet, les 5 toques, le titre de MOF, la responsabilité d'une brigade et d'une machinerie aussi imposante que l'hôtel du Castellet. Avec Alexandra, le projet a mûri de longs mois, pour aboutir aujourd'hui : un couple rayonnant, qui fait visiter leur nouvel éden à des visiteurs forcément conquis. Autour du beau mas qu'ils ont aménagé avec patience et goût, un domaine épicurien de plusieurs hectares de vergers, lavandes, oliviers, potagers et herbes (les ruches arrivent bientôt !).
Le soir, la belle terrasse s'anime, parfois avec la grande table d'hôtes à l'intérieur. Les résidents – et quelques extérieurs chanceux – se sont promenés toute la journée dans ce magnifique Luberon, ont profité de la piscine et du soleil. Ils ont faim. Le maître des lieux leur a préparé un repas sur mesure, un menu du soir qui n'est pas celui d'un palace, fait avec amour et à quatre en cuisine pour régaler tout le monde : la gougère pour l'apéritif, les bouchées d'accueil avec l'excellente tartelette ail noir et anguille fumée, le tartare de truite de L'Isle-sur-la-Sorgue et velours de salicorne, l'aïoli bien sûr, cette signature Bacquié exportée du Castellet, au poulpe de Méditerranée, la fleur de courgette farcie de loup avec un magnifique bouillon, le pigeonneau bien dodu (le chef a réalisé en quelques mois un sourcing remarquable autour du mas) cuit en croûte de sel au myrte et aux girolles avant un dessert à l'image du repas, simple et vrai, des cerises de Bonnieux, confit de cerise et sorbet oseille.
Tout le monde participe à la fête, les plats sortent tous en même temps, délivrés par la maison tout entière, cuisiniers et service, le chef lui-même posant les assiettes en expliquant le pourquoi et le comment à chaque table. On ne note pas un tel repas, qui n'est pas tout à fait de la même essence que celui d’un restaurant. C'est un repas d'amis (la communication s'établit facilement d'une table à l'autre), un soir en écoutant les grillons ou les cigales, dans un bel endroit préservé des codes et des obligations.
Le Mas Les Eydins
2420, chemin du Four, 84480 Bonnieux
Tél : +33 6 33 63 81 24.
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