L’augmentation du prix des matières premières touche tout le monde. Les plaisirs feuilletés, croustillants, chauds et réconfortants du matin sont, eux aussi, impactés.
La viennoiserie touchée par la flambée des prix est l’une des plus consommées en France chaque année. La FEB (Fédération des Entreprises de Boulangerie) annonçait en 2019 qu'elle représente 80 % du secteur pour un chiffre d’affaires de 8,5 milliards d’euros. Comme pour le beurre en 2017, qui avait impacté le prix du croissant, c’est au tour du cacao de traverser une période compliquée, impactant directement la production de la plus célèbre viennoiserie chocolatée.
De produit grand public à grand luxe ?
Vous l’aurez probablement compris, cette crise concerne bien le pain au chocolat. Pour les nombreux amateurs de cette viennoiserie d’origine autrichienne, il faudra peut-être bientôt s’en priver. Mais pourquoi ?
Selon un graphique de Boursorama.com, le cours du cacao sur la première moitié de l’année 2024 a explosé. La denrée a vu son prix passer de 4 000 dollars la tonne le 8 janvier 2024 à un maximum de 12 000 dollars la tonne le 19 avril 2024. Actuellement, le prix navigue aux alentours de 9 000 dollars la tonne, entraînant donc une augmentation des coûts liés à la matière première et une multiplication de la facture par 2 ou 3. Au micro de TF1, un gérant de boulangerie désemparé évoque un changement de direction forcé : "On ne peut pas vendre à perte, si le prix continue de monter, ça deviendra un produit de luxe." Il pourrait même être question de passer à une production de pains au chocolat surgelés pour certains artisans, un crève-cœur pour la plupart d’entre eux.
La tendance est en légère baisse sur le cours du cacao, espérons que cela continue pour profiter encore et toujours de ce feuilletage chocolaté si réconfortant.
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