Ces hôtels insolites référencés chez Gault&Millau

Il y a des nuits qui s’annoncent comme des voyages. Une porte s’ouvre, et ce n’est plus une chambre d’hôtel mais une grotte taillée dans la falaise, une cabane suspendue aux cimes, un palais flottant que le vent fait frémir. Le lit craque sous les draps, dehors une chouette hulule, ou bien la Loire coule lentement sous la fenêtre. On oublie les codes, les lobbys, les numéros de chambre. Ces hôtels-là racontent autre chose : un goût du silence, du mystère et parfois du jeu. 

L’EssenCiel – Domaine du Château des Pères, une nuit futuriste

L’EssenCiel, au Domaine du Château des Pères, à seulement 25 minutes de Rennes, est un lieu où l’histoire flirte avec l’audace contemporaine. Perchées sur ses branches, des bulles suspendues abritent des chambres design, véritables cocons nichés dans une architecture unique. Prolongez l’expérience avec une parenthèse de détente dans un spa d’exception, avec la nature à perte de vue. Un lieu confidentiel, pensé pour ceux qui cherchent l’exception...

• À partir de 173 euros
• Le Château des Pères, 35150 Piré-Chancé
• Tél : 02 23 08 40 80
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La cabane du Château d’Audrieu, une chambre haut perchée

Rien ne bouge, sauf peut-être une feuille d’érable dans le vent. Dans le parc de 25 hectares du Château d’Audrieu, une cabane en bois trône en hauteur, comme un clin d’œil discret à l’enfance. On y dort dans des draps moelleux, on se réveille face aux cimes, le tout avec salle de bain privative et terrasse panoramique de 70 m². Pendant ce temps, à quelques enjambées : le château, son restaurant Le Séran, ses salons d’époque, ses jardins signés Louis Benech et ses fantômes de la cour de Louis XV. Le contraste est délicieux : s’endormir dans les arbres, puis redescendre boire un verre dans un salon classé Monument Historique. Une parenthèse enchantée, à dix minutes des plages du Débarquement.

• À partir de 343 euros
• Château d'Audrieu, 14250 Audrieu
• Tél : 02 31 80 21 52
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Les Hautes Roches, une chambre au coeur de la roche 

Le luxe, ici, n’est pas doré mais minéral. Dans cet hôtel installé sur une falaise de tuffeau, à deux pas de Tours et des vignes de Vouvray, douze chambres sont creusées à même la roche. Pas de folklore ici, mais une sobriété étudiée : murs bruts, mobilier crème, lumière douce et vues directes sur la Loire. Chaque chambre ressemble à une alcôve protectrice, avec juste ce qu’il faut de raffinement pour flirter avec la perfection. À l’étage, le manoir du XVIIIe siècle accueille deux chambres classiques et un bistrot, tandis que le restaurant gastronomique joue sur la corde locale et généreuse. 

• À partir de 186 euros
• 86 Quai de la Loire, 37210 Rochecorbon
• Tél : 02 31 80 21 52
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Le Grand Contrôle - Airelles Château de Versailles, une nuit comme le Roi Soleil

Le soir tombe sur le jardin à la française. Un laquais ferme doucement les persiennes. Bienvenue au Grand Contrôle, seul hôtel situé dans l’enceinte du Château de Versailles. On y dort dans les anciens appartements du contrôleur des finances du Roi Soleil, dans une chambre tendue de soie, aux rideaux signés Pierre Frey, sous un lustre à pampilles. L’expérience dépasse le décor : costumes d’époque, menus inspirés des festins de Louis XIV (signés Alain Ducasse), soins au spa Valmont, et même journée « dans la peau de Marie-Antoinette ». Tout est fait pour vous faire croire, le temps d’un séjour, que vous êtes né.e dans le bon siècle. Baroque, certes, mais jamais trop. L’adresse, restaurée pendant six ans avec un sens aigu du détail, fait l’unanimité : l’extravagance ici a des lettres de noblesse.

• À partir de 2 600 euros
• 12 Rue de l'Indépendance Américaine, 78000 Versailles
• Tél : 01 85 36 05 50
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Château de Brindos, une chambre flottant sur le lac

Il y a cette brume matinale qui caresse le lac, le silence que seul le clapotis interrompt, et cette sensation rare d’être loin de tout. À quelques kilomètres de Biarritz, le Château de Brindos réinvente l’hospitalité basque dans une version aquatique et poétique. On y dort dans des lodges flottants, atteignables en barque électrique. À l’intérieur : mobilier chaleureux, terrasse avec vue, parfois bain nordique… et cette paix absolue qui enveloppe les lieux. Le reste du domaine ne déçoit pas : restaurant gastronomique inspiré, bar feutré, spa sur pilotis, chocolaterie artisanale et jardin tout autour. Entre fée des eaux et Relais & Châteaux, cet hôtel hors norme donne envie de s’abandonner au temps lent.

• À partir de 186 euros
• 1 allée Du Château, 64600 Anglet
• Tél : 05 59 51 53 63
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© Gaelle Le Boulicaut

La toue cabanée du Relais de Chambord, une nuit dans une ancienne embarcation

À l’heure où les derniers promeneurs quittent les allées du parc, une autre expérience commence : celle de passer la nuit sur l’eau, face aux tourelles du château de Chambord. Autrefois utilisée pour transporter marchandises et passagers sur la Loire, la toue est une embarcation traditionnelle à fond plat, adaptée aux eaux calmes du fleuve. Aujourd’hui, elle se réinvente en suite flottante. Amarrée sur le canal du Cosson, la toue cabanée du Relais de Chambord offre une nuit dans un cocon de bois blond et de cuir patiné signée Stefania di Petrillo. Trente mètres carrés intérieurs, une terrasse de vingt autres, tout a été pensé pour prolonger la rêverie. Vue imprenable sur les tourelles Renaissance et ce sentiment unique d’avoir le château rien que pour soi. Le soir venu, on peut y accueillir un chef à bord, privatiser le bateau pour un apéritif à douze, ou simplement écouter les canards glisser sur le canal. 

• À partir de 145 euros
• Place Saint Louis, 41250 Chambord
• Tél : 02 54 81 01 01
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Hôtel & Spa Oceania Les Augustins, une banque Art déco devient hôtel

Sous la verrière d’époque, l’ancien hall de la banque Scalbert-Dupont a gardé ses volumes et ses lignes pures. Rue du Molinel, à deux pas de la gare Lille-Flandres, cet hôtel ouvert par Oceania étonne dès l’entrée : un bar façon guichet, un lounge enveloppé de velours, et surtout une piscine creusée dans l’ancienne salle des coffres, visible derrière d’imposantes vitrines. On y nage comme on volerait un secret. Dans les étages, 87 chambres aux tons chauds et feutrés, toutes différentes, prolongent cette atmosphère singulière. Le restaurant cultive la rigueur et le plaisir, sous la houlette du chef Jayson Clément et du barman Nicolas Perez. L’ensemble se distingue aussi par son engagement écologique : rénovation bas-carbone, politique anti-gaspillage et circuits courts revendiqués. 

• À partir de 125 euros
• 37 Rue du Molinel, 59800 Lille
• Tél : 03 67 25 11 11
• www.oceaniahotels.com/oceania-les-augustins-lille

© Ama Studio / Garance Dumon

Château Louise de La Vallière en Touraine, une chambre dans un calme royal

Sous les voûtes Renaissance de cette demeure entourée de forêts anciennes, le temps semble avoir plié le genou. C’est ici que la toute jeune Louise de La Vallière vécut avant de devenir la favorite de Louis XIV. Le château aligne mâchicoulis, tour médiévale, velours, meubles anciens et tapisseries somptueuses, le tout signé par le maitre du genre : Jacques Garcia. Les 20 clés s’ouvrent sur une nature intacte, les serveurs du restaurant L’Amphitryon arborent des habits d’époque, et le spa La Rosée décline les soins dans un calme royal. Même la piscine semble posée là depuis toujours. Ici, on dîne sous les dorures, on boit un champagne millésimé au bar Saint-Évremond, et l’on se surprend à parler à voix basse, comme dans un théâtre vide après la dernière scène. 

• À partir de 317 euros
• Château de La Vallière, 37380 Reugny
• Tél : 02 42 06 02 00
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Hôtel Louvre-Lens, une nuit chargée d'histoire

Face au musée, les anciennes maisons de mineurs se sont offertes une nouvelle vie sous bannière Esprit de France. D’un alignement modeste de corons, l’architecte Guillaume Da Silva a tiré un hôtel d’auteur, respectueux de l’âme ouvrière du bassin minier. Ici, la brique a gardé ses rides, les volumes sont francs, la lumière filtrée comme dans un atelier, et chaque détail semble rendre hommage à la mémoire du lieu : moquettes denses, tissus sourds, suspensions comme des lampes de galerie. Le restaurant Le Galibot aligne les clins d’œil au monde de la mine, entre traverses de chemin de fer, carreaux de ciment et cuisine bistronomique en plein renouveau. Le musée est à trois minutes, mais on s’attarde volontiers, dans le bar, sous la faïence noire comme le charbon.

• À partir de 92 euros
• 168 Rue Paul Bert, 62300 Lens
• Tél : 03 66 98 10 40
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Le Couvent, pour vivre comme un local

Il faut grimper les ruelles du Panier pour tomber sur cette bâtisse blonde, aux airs discrets de forteresse méditerranéenne. Le lieu fut tour à tour fonderie royale, couvent jésuite, puis simple muraille oubliée. Aujourd’hui réhabilité avec soin, le Couvent abrite dix suites aux noms chantants, entre mobilier design, charpentes anciennes, tissus chinés et objets signés Paola Navone ou Le Corbusier. Ici, pas de réception : on entre comme chez soi, on vit comme un marseillais d’adoption. Chaque appartement est autonome, mais le standing est bien celui d’un hôtel raffiné. La place de Lenche est à deux pas, le MUCEM aussi, et la mer n’est jamais bien loin. Une adresse secrète pour voyageurs curieux ou artistes en escale.

• À partir de 170 euros
• 6 rue Fonderie Vieille, 13002 Marseille
• Tél : 06 18 29 56 90
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Maison Souquet à Paris, une chambre comme un décor de théâtre

Un éclairage tamisé, une poignée de porte en laiton, et soudain Pigalle s’efface. On entre dans un monde feutré où les murs murmurent encore les plaisirs d’antan. Ancienne maison close de la Belle Époque, aujourd’hui hôtel cinq étoiles confidentiel, la Maison Souquet cultive le mystère et l’excès avec une délicatesse rare. Chaque chambre est un décor de théâtre : velours Napoléon III, mobilier XVIIIe, étoffes précieuses, alcôves parfumées. Le salon bibliothèque s’ouvre sur un jardin d’hiver et un bar caché, où l’on sirote des cocktails oubliés sous les boiseries sculptées. Le clou ? Un spa secret aux allures d’Orient, réservable sur demande, voûte étoilée comprise. Ici tout évoque la volupté, la littérature, le goût de l’interdit. À deux pas du Moulin Rouge, mais à mille lieues du tumulte, Maison Souquet invente l’art de la fugue amoureuse. 

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• À partir de 317 euros
• 10 Rue de Bruxelles, 75009 Paris
• Tél. : 01 48 78 55 55
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