Vendanges 2023 : à quoi s'attendre cette année ?
Après un millésime 2022 considéré comme exceptionnel dans beaucoup de régions de France, la production en volume du millésime 2023 s’annonce en légère baisse (-2%) mais dans la moyenne des 5 dernières années (+1%). On fait le point.
Moment charnière de l’année pour les vignerons hexagonaux, les vendanges ont commencé en août et se termineront au mois de novembre pour les vins liquoreux. Selon les estimations d’Agreste du 1ᵉʳ septembre 2023, la production viticole devrait s’élever à 45 millions d’hectolitres, un chiffre qui se situerait dans la moyenne de ces cinq dernières années (2018-2023). Ce montant est à nuancer en fonction des régions. Plusieurs vignobles ont été impactés par des attaques de parasites ou par de la sécheresse quand d’autres ont été épargnés.
Le vignoble bordelais a été l’un des premiers vignobles affectés par des attaques de mildiou et devrait voir sa production s’inscrire en retrait par rapport au millésime 2022. Dans le Languedoc, le manque d’eau et les fortes chaleurs ont fortement impacté les volumes. Au Château des Fontenelles situé dans l’appellation Corbières, les températures ont grimpé jusqu’à 50 degrés au soleil : "Ce sont des températures extrêmes, les vignes implantées à contrevent et exposés en fin de journées se sont vidés de leur substance. Il n’y a pas jus dans les raisins. Les jus sont cependant de grande qualité ", s’alarme Thierry Tastu, vigneron. Plus au sud, le 12 septembre 2023, les vignerons du Roussillon ont sensiblement été impactés par un épisode de grêle. Plus de 200 ha du secteur des Aspres ont été touchés. Le président des vignerons des Pyrénées-Orientales estimait sur les antennes de France Bleu : "On se dirige allégrement vers la pire récolte des Pyrénées-Orientales, après trois années où nous enregistrions déjà des records en termes de mauvaises récoltes."
Le vignoble septentrional résiste mieux
Plus au nord, les vignobles septentrionaux s’en sortent beaucoup mieux. En Champagne, malgré l’apparition du botrytis qui a touché jusqu’à 11 % des surfaces, le poids des grappes atteint un niveau record. Pour Michel Parisot, chef de cave de la Maison Devaux : "Le millésime 2023 est hors normes et plein de surprise (…) La grosseur exceptionnelle des grappes a surpris toute la Champagne. Des poids encore jamais atteints dans la centaine d’hectares que couvrent la maison." Le volume devrait se situer au niveau du millésime 2022.
Dans le Beaujolais, le millésime s’annonce de bons augures malgré les fortes chaleurs et le stress hydrique : "Si certaines parcelles ont souffert des épisodes de chaleur en août et septembre, les vins restent fruités et les chaleurs ont été bénéfiques d’un point de vue qualitatif." déclare Philippe Bardet, président d’Inter Beaujolais. Après deux années de faibles récoltes, les vignerons du Val de Loire devront, eux aussi, accueillir une production supérieure à 2022 et aux dernières années. Verdict fin novembre.
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