Michel Sarran, Gault&Millau d’Or 2025 de la région Occitanie
Le chef de cuisine du restaurant Michel Sarran, à Toulouse, a été désigné Gault&Millau d’Or 2025 lors du Gault&Millau Tour Occitanie.
« Quand il y a des titres comme ça qui arrivent, on se dit qu’on n’a pas bossé pour rien ! » Michel Sarran, chef du restaurant Michel Sarran (4 toques), a été nommé Gault&Millau d’Or lors du Gault&Millau Tour Occitanie 2025. L’évènement se tenait ce lundi 12 mai 2025, au Domaine de Rochemontès, à Seilh près de Toulouse.
Une cuisine à son image
Installé dans la Ville rose depuis bientôt trente ans, Michel Sarran a ouvert son restaurant en juin 1995. Une maison à son nom et qui lui ressemble : « je ne suis pas sophistiqué, je fais une cuisine qui est simple, qui est, j’espère, ingénieuse. Une cuisine dans laquelle je ne me mens pas. Je raconte d’où je viens. Je raconte mes plaisirs, mes affinités, mes découvertes… » Dans ses assiettes, le chef refuse les artifices, mais pas le travail. « Je ne suis pas un ultra-technicien, je ne suis pas dans le show culinaire.»
Fils de paysan, il met un point d’honneur à valoriser le tissu agricole local (maraîchers, éleveurs, viticulteurs..) et à faire vivre une maison qui raconte une région.
Un hommage à trente ans de constance
Michel Sarran avait été désigné Grand de Demain en 1997 : « On est anxieux quand on passe d’un statut de cuisinier à un statut d’entrepreneur. Être entrepreneur aujourd’hui, c’est un peu héroïque, donc lorsqu’on est accompagné, ça fait toujours plaisir ».
Aujourd’hui, avec le Gault&Millau d’Or 2025, c’est une nouvelle reconnaissance pour un chef qui n’a jamais cessé d’avancer. « C’est un métier dans lequel il y a beaucoup d’égo et je n’y échappe pas : ça fait toujours plaisir. » Ce titre tombe aussi au bon moment puisque les trente ans du restaurant approche. Une occasion de rappeler ce qui l’anime vraiment : « Je fais partie des personnes pour qui l’humain et le lien avec les autres sont primordiaux. J’ai besoin d’échanger, d’aller voir mes clients, de voir s’ils ont passé un moment ». Et de poursuivre par un souvenir : « Michel Lorain me disait toujours : "tu te rends compte qu’il y a des gens qui font des kilomètres pour pousser la porte et venir se poser chez toi, on leur doit beaucoup". Et ça, c’est resté gravé dans ma mémoire. »