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La seconde vie des maisons éclusières

La seconde vie des maisons éclusières

Mathilde Bourge | 16/11/2023 14:08
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Autrefois logements de fonction, les maisons éclusières sont, aujourd’hui, réhabilitées et certaines sont devenues des restaurants à fleur d’eau. Zoom sur ces établissements au charme indéniable, qui attirent de plus en plus de touristes.

À vélo, en voiture ou même en bateau, tous les chemins sont bons pour arriver jusqu’aux maisons éclusières. Réparties sur l’ensemble du territoire, ces bâtisses initialement imaginées et construites pour servir de logements de fonction pour les éclusiers, ont peu à peu été désertées, le métier ayant presque totalement disparu. Mais depuis plusieurs années, ces lieux de vie sont de nouveau exploités et transformés en commerces, ateliers d’artisans, galeries d’art ou encore en points de restauration. “Nous comptons une trentaine de maisons éclusières reconverties en restaurant ou snacking. La grande majorité se trouvent sur le secteur Sud-Ouest”, détaille l’établissement public de gestion des voies navigables de France.

Un cadre idyllique

C’est le cas du Comptoir Nature situé dans le hameau du Somail, le long du Canal du Midi. “L’établissement existe depuis vingt-quatre ans grâce à l’oncle de mon conjoint et nous sommes quatre associés à avoir repris le restaurant il y a cinq ans”, explique Philis Ok. Ici, la cuisine aux accents méditerranéens est bio, locale et faite maison. Mais ce qui fait la différence, c’est surtout le cadre. “Le site est magnifique ! Nous sommes au cœur d’un hameau historique, notre terrasse est située au bord de l’eau avec en arrière-plan un pont de pierre qui donne tout son charme à l’endroit. C’est verdoyant et parfois, les oies viennent faire le spectacle”, s’amuse-t-elle.

Même discours du côté de Bruno Celhay, patron de L’Écluse 52, un restaurant traditionnel ouvert toute l’année à Castets-en-Dorthe. “Je suis amoureux de la Garonne, de ce cadre, entre le port et la piste cyclable. Nous avons une vingtaine d’employés et tout le monde adore cet endroit coupé du monde, loin des voitures… Certains sont avec nous depuis plus de huit ans, c’est dire s’ils se plaisent ici”, se réjouit-il.

Si ces “bureaux” hors du commun sont de toute évidence agréables, les lieux plaisent tout autant aux clients qui affluent à L’Écluse 52 depuis plus de dix ans. “En 2013, nous avons ouvert avec environ 60 couverts. Aujourd’hui, nous en faisons 200, grâce aux touristes mais aussi aux locaux”, assure Bruno Celhay.

La sauvegarde du patrimoine

Installer un restaurant au cœur d’une maison éclusière apporte également ce supplément d’âme, que l’on peine parfois à retrouver dans des commerces plus modernes. “Autrefois, le bâtiment abritait aussi les chevaux qui tiraient les bateaux le long du halage. On a toujours les mangeoires en bois à l’intérieur du restaurant”, décrit Philis Ok. Les associés du Comptoir Nature exploitent d’ailleurs les lieux de multiples manières, puisqu’en plus d’un restaurant ouvert d’avril à octobre, ils y ont installé un bar, un glacier mais aussi un système de locations de bateaux électriques. L’attirail parfait pour buller au soleil du matin au soir et vivre une expérience complète !

L’Écluse 52 et Le Comptoir Nature ont cependant perdu leur fonction première de logement. “C’est trop petit pour nous”, estime Philis Ok, qui précise qu’il y a une dizaine d’années, l’établissement disposait d’une simple chambre d’hôte. De plus, les patrons de ces établissements sont rarement propriétaires, la plupart des maisons éclusières appartenant aux départements ou aux régions, qui lancent régulièrement des appels à projet pour faire revivre ces bâtisses à fleur d’eau et les transformer en véritables attractions touristiques. Particuliers, entreprises, associations et collectivités sont ainsi appelés à se mobiliser pour assurer l’entretien et la sauvegarde de ce patrimoine riche installé le long des canaux de France et ainsi favoriser le “tourisme doux”, avec des logements insolites, de la restauration et de nombreuses activités de loisirs. Pour tous les porteurs de projets qui souhaiteraient se lancer, le domaine public fluvial met régulièrement à jour ses opportunités d’occupation sur son site internet.

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