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Christophe Cussac X Jeremy Maxwell Wintrebert : un chef, un artiste, une collab

Christophe Cussac X Jeremy Maxwell Wintrebert : un chef, un artiste, une collab

Mathilde Bourge | 22/11/2023 14:47

Gault&Millau vous emmène à Monaco pour découvrir la collaboration entre le chef Christophe Cussac du restaurant Les Ambassadeurs et l’artiste Jeremy Maxwell Wintrebert, pour la création d’une assiette de présentation vraiment hors du commun.

En vous attablant au nouveau restaurant Les Ambassadeurs by Christophe Cussac, votre œil sera inévitablement attiré par la beauté des lieux tout juste rénovés, mais aussi un élément bien particulier posé devant vous… Une œuvre aux formes rondes et aux courbes uniques, qui n’est autre que l’assiette de présentation en verre soufflé, imaginée par l’artiste franco-américain Jeremy Maxwell Wintrebert, spécialement pour l’établissement. Gault&Millau a souhaité en savoir plus sur cette pièce unique, sa naissance et la rencontre entre les deux hommes. 

Pourquoi avez-vous décidé de travailler ensemble ?

Christophe Cussac : Nous avons fait appel à une société parisienne pour trouver tout notre art de la table : le Studio Cé. Célia Jourdheuil et Aurélie Lapierre ont joué les entremetteuses pour dénicher les meilleurs artisans. Je souhaitais une assiette de présentation unique, incroyable, et c’est à ce moment qu’elles m’ont proposé le travail de Jeremy Maxwell Wintrebert. 

Jeremy Maxwell Wintrebert : On ne s’était jamais rencontrés et je n’avais jamais eu l’opportunité de goûter la cuisine de Christophe Cussac, mais je savais qu’il s’agissait d’un grand technicien et d’un amateur d’authenticité. En discutant avec lui, j'ai découvert à quel point la recherche de la simplicité nous unissait. 

Comment a été imaginée cette assiette de présentation ? 

C.C. : Je n’ai pas donné de consignes précises car j’estimais que chacun avait sa spécialité : moi la cuisine et lui l’art de la table. On lui a simplement donné le concept de la cuisine, avec cette influence méditerranéenne, on lui a aussi envoyé des images de la rénovation du restaurant pour qu’ils voient la couleur des murs, du plafond, des chaises, de la vaisselle… 

J.M.W. : J’ai reçu un moodboard. Il s’agissait de présenter des teintes plutôt naturelles. J’ai été guidé par l’importance absolue portée à la matière. Sculpter le verre sans moule, à la bouche et à la main levée est essentiel pour laisser cette matière s’exprimer. Avec ces assiettes, je souhaitais que tout le monde perçoive ses qualités : son côté élastique, transparent et sa liquidité. Le verre, liquide, prend d’abord la forme d’une bulle. Elle se plie ensuite sur elle-même et je viens la façonner. Enfin, le façonnage de la forme de l’assiette vient comme une touche finale. 

©MiraMira

Comment s’est passée la présentation de l’assiette ? 

C.C. : Jeremy est venu et nous a présenté un prototype. À la présentation, j’ai eu un “choc”, je ne m’attendais pas à ça. C’est une assiette particulière. J’ai eu besoin d’un moment de réflexion et maintenant, je l’adore ! Je n’imaginerais pas une autre assiette sur la table. Quand on a un coup de cœur au premier regard, on peut vite se lasser. Là, j’étais d’abord sur la retenue et j’ai appris à l’aimer. Le plus fabuleux dans tout cela, c’est que nous avons 70 assiettes mais chacune est unique, car réalisée entièrement à la main. Au restaurant, nous racontons l’histoire de cette assiette aux clients et généralement ils adhèrent complètement, même si nous savons qu’elle ne plaira pas à tout le monde car elle est très singulière.  

Collaborer avec un chef/un artiste impose-t-il quelques contraintes ? 

C.C. : Célia Jourdheuil et Aurélie Lapierre du Studio Cé étaient les intermédiaires, donc nous n’avons pas vraiment vécu les contraintes de la collaboration. Elles ont été le trait d’union entre nous et tous les artisans. Pour nous, cette expérience n’a été que positive car nous souhaitions travailler avec des artisans indépendants et non des grandes maisons avec lesquelles tous les restaurants collaborent.  

J.M.W. : Pour moi, la contrainte a surtout été au niveau de la technique car je ne fais habituellement pas d’assiette. Le pliage est difficile à réaliser, voire chaotique. Le verre est très fin ce qui demande beaucoup de technicité. Il a fallu plusieurs tests pour réussir à dompter la matière afin d’obtenir un résultat homogène sur la soixantaine d’assiettes. Cela nécessite des recherches dans le geste, dans le souffle, dans la forme.

©StudioPhenix, ©MiraMira

Que retenez-vous de cette collaboration ? 

C.C. : Un coup de cœur pour Jeremy. D’abord en tant qu’homme, car nous avons eu un bel échange, nous sommes tous les deux des personnes assez discrètes et concentrées sur notre travail. Je retiens aussi la découverte car je ne connaissais pas vraiment ce métier de souffleur de verre, en tout cas pas pour des assiettes et j’en suis ravi.  

J.M.W. : Une belle rencontre avec le chef avec qui j’ai beaucoup discuté. C’était un miroir entre nos deux mondes avec des valeurs communes : l’artisanat, le savoir-faire, la qualité et la simplicité sont des termes qui résonnent en nous. Ce projet m’a également replongé dans ce que j’ai connu dans mon apprentissage, avec l’aspect reproductif, la répétition du geste. C’est quelque chose d’assez agréable quand on aime bien la technique.  

Si cette collaboration vous a donné envie de manger au restaurant Les Ambassadeurs by Christophe Cussac, retrouvez l'avis de Gault&Millau et toutes les informations pratiques sur la fiche de cette bonne adresse.

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