Bars à vin incontournables à Bordeaux : notre top 10

Organisée du 14 au 17 avril prochains, la fameuse semaine des Primeurs est un rendez-vous très attendu des professionnels de la distribution et des dégustateurs pour ouvrir les paris sur la qualité du dernier millésime. En l’occurrence celui de 2024. Pour le grand public, inutile d’être frustré de ne pas pouvoir y accéder : la capitale girondine regorge de bonnes adresses où tremper les lèvres dans de jolis nectars bordelais, et d’ailleurs. 

Le bar à vin du CIVB - Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux

Au rez-de-chaussée de la maison du vin de Bordeaux, où siège le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, les épicuriens amateurs sont accueillis dans un repaire incontournable de la capitale girondine. Prescrit aussi bien pour les petits budgets que pour ceux qui souhaitent aiguiser leurs palais aux nectars les plus fins, le bar à vin du CIVB est aussi un endroit où l’on pioche dans un éventail très fourni de jolis crus, depuis le grand cru classé de Château Laroze à Saint-Emilion jusqu’au château d’Arche, grand cru classé de 1855 à Sauternes. Compter pas plus de 12 euros le verre, à déguster avec de petites assiettes bien faites à base de rillettes de truite, de foie gras ou de charcuteries avec l’indispensable graton de Bordeaux. 

• Pourquoi y aller ? On y va pour son cadre chic et l’accessibilité de ses grands crus.
• 1 cour du 30 Juillet, 33000 Bordeaux

©DR

Aux quatre coins du vin

C’est dans le cœur du vieux Bordeaux que l’on trouve l’opportunité de forger son palais à coup de belles étiquettes bordelaises, mais aussi de grands crus élaborés aux quatre coins du monde. Tout est dans le nom, on l’aura compris. Dans ce bar, où l’on peut piocher parmi une vaste sélection de 1800 références, disponible en service au verre. Et cela va de la petite gorgée, c’est-à-dire 3 cl, jusqu’au verre habituel, de 12 cl. Tous les budgets y trouvent leur compte, depuis 15 euros jusqu’à 1.500 euros ! La dégustation peut être accompagnée de petites assiettes bien ficelées, comme ce pain pita garni d’un effiloché de canard et d’une tomme d’Aquitaine, sur un lit d’oignons confits.

• Pourquoi y aller ? On y va pour la richesse de ses vins du monde.
• 8 Rue de la Devise, 33000 Bordeaux

Latitude 20

Dans le répertoire des adresses incontournables, il ne faudrait pas oublier le bar de la Cité des Vins, sous prétexte que l’endroit serait trop classique. Le Latitude 20 est géré par le groupe Terres de Natures, sous la direction de Matthieu Gufflet. Quand on s’installe dans cette salle moderne et cosy, il y a quelque chose de vibrant, surtout si l’on vient de boucler une visite du parcours historique de la Cité des Vins. Tout prend un sens, comme une évidence. Le bar à vins, qui est aussi une brasserie, propose un voyage des sens à travers les vignobles bordelais, jusqu’aux somptueux nectars du château Pontet Canet. La carte ne se prive pas de dépayser ses clients avec de grandes références étrangères comme l’indispensable découverte du tokaji hongrois, du château Dereszla.

• Pourquoi y aller ? On y va pour s’offrir une immersion aussi bien dans le travail de grands châteaux bordelais que de grandes maisons étrangères, et ce, en toute décontraction.
• 134-150 Quai de Bacalan, 33300 Bordeaux

©Tony Daoulas

L'Univerre

Les occasions sont rares de pouvoir toucher du bout des papilles un champagne du grand maître Jacques Selosse. On pourrait en dire autant bien sûr de la Grange des Pères dans le Languedoc, du domaine Huet à Vouvray ou d’Yquem à Sauternes. Voilà quelques-unes des étiquettes qui attisent la soif sans aucun doute au bar L'Univerre. Derrière ce nom en forme de jeu de mots se cache une carte rassemblant les références faisant rêver n’importe quel amoureux de Bacchus. C’est précisément tout l’enjeu de l’offre de cette adresse bordelaise, pensée par Fabrice Moisan, qui réussit le pari de servir quelque 1.300 références, accumulées précieusement au fil du temps.

• Pourquoi y aller ? On y va pour ses crus très prestigieux, et pour certains difficiles à dénicher simplement.
• 40 Rue Lecocq, 33000 Bordeaux

Coumé Vaï

Il est loin le temps où Coumé Vaï était un… salon de coiffure ! On vous rassure, aux odeurs d’ammoniaque et de laques ont succédé celles des savoureux arômes d’un comté longuement affiné ou d’un saucisson de sanglier. Cette adresse hors classe n’est ni un bar à vin, ni une fromagerie, ni une charcuterie, mais elle fait tout à la fois. Et c’est là toute son originalité, d’autant que les vins sont bien choisis, avec toujours la promesse de rendre les crus accessibles. Corentin Bellecule, le jeune patron, a à cœur de casser les codes des bars à vins en apportant un esprit décomplexé à ce que l’on pourrait finalement indiquer comme une épicerie fine. Et pourquoi « coumé vaï » ? Parce que cela signifie « comment vas-tu ? » en patois provençal, puisque le fondateur est originaire de la Drôme.

• Pourquoi y aller ? On y va pour l’ambiance décontractée et la belle sélection de fromages, à accorder aux crus bordelais.
• 65 Rue Saint-Rémi, 33000 Bordeaux

Wine More Time

Actualiser une carte des vins comme on adapte les propositions culinaires en fonction des produits de saison. C’est tout l’intérêt du travail de ce bar à vin bordelais ouvert en 2010, où l’on a plaisir à jouir d’un accès privilégié avec les pépites de propriétaire-récoltants. Si l’offre se compose de 450 références, une vingtaine de vins au verre renouvellent la proposition chaque semaine. Un dynamisme qui permet de ne jamais s’ennuyer en découvrant toujours davantage de cépages autochtones, voire des productions plus confidentielles. Le focus est d’autant plus intéressant qu’une grande partie des étiquettes sont des vins bios.

• Pourquoi y aller ? On y va pour l’accès facilité au travail de vignerons propriétaires.
• 8 Rue Saint-James, 33000 Bordeaux

©Aurelia Desmoulins

Au Bon Jaja

Tout comme il existe des cuisines d’auteur, on pourrait classer l’adresse d’Arnaud Charrier dans la catégorie des bars à vins d’auteur, ou tout du moins singulier. On est donc prévenu : il y a un parti pris, celui de productions bachiques, nature ou biodynamiques. Et c’est un délice. Dans un décor façon années 50, la dégustation se passe en mode décontractée, décomplexée même, et les envies ne manquent pas compte tenu des 250 références affichées. Le tout à prix sages, entre 25 et 35 euros. On étanche la soif, et on cultive aussi le bon goût avec de la bonite snackée nappée sauce vierge ou du boudin de la maison Galabart, servi avec un coulis de piquillos au pimenton.

• Pourquoi y aller ? On y va pour l’ambiance hyper décontractée (et aussi pour les toilettes que le propriétaire se vante d’avoir classées à l’Unesco).
• 4 cour d'Alsace-et-Lorraine, 33000 Bordeaux

Le Sobre Chartrons

Dans l’épicentre historique du négoce bordelais, un caviste et un marchand de vins se sont associés pour ouvrir un bar au nom volontairement espiègle. L’alcool est bien sûr à consommer avec modération, mais cela n’empêche pas l’adresse de promettre un voyage gustatif grâce à un service de vins au verre, comprenant 24 à 32 étiquettes différentes. On paye en fonction de la quantité. Le lieu ayant obtenu une licence de restauration, les clients doivent accompagner la dégustation d’assiettes à la carte, comme un croque au jambon truffé, les œufs mimosa du chef ou des gourmandises à tartiner comme ce pesto de champignons, à moins de se laisser tenter par une assiette de bœuf Wagyu au chapitre charcuteries.

• Pourquoi y aller ? On y va pour se décider de la bonne étiquette avant d’acheter la bouteille.
• 24 Quai des Chartrons, 33000 Bordeaux

©Arthur Pequin

Couleurs du vin

Ce bar à vins a plus d’une caractéristique originale sous le goulot. Non seulement la sélection se porte sur des productions natures, mais surtout l’adresse assume son soutien aux vigneronnes en mettant en lumière des quilles qui ont été produites spécifiquement par des femmes. Une autre manière de raconter Bordeaux, sa région et sa façon de faire du vin. Le repaire bachique ne se contente pas qui plus est de faire voyager les papilles à l’heure de l’apéritif. Des séances de dégustation thématisées sont aussi organisées pour aborder les différences entre cépages et terroirs, le tout accompagné de fromages. Le tarif de ces séances démarre à 25 euros.

• Pourquoi y aller ? On y va pour explorer la diversité des productions signées par des femmes du vin qui comptent.
• 1 place Duburg, 33800 Bordeaux

Les Trois Pinardiers

Il y a bien sûr la formule abonnement consistant à livrer tous les mois de nouvelles pépites bachiques qui a fait connaître les Trois Pinardiers aux quatre coins de la France. Mais, la marque est aussi le nom d’un bar à vins à Bordeaux faisant aussi office de cave, comme pour mieux prolonger le plaisir à la maison. Tout a donc commencé ici, dans la capitale girondine en 2015, lorsque trois copains décident de dépoussiérer le monde des cavistes pour le rendre moins intimidant et plus accessible, via notamment des livraisons express de bonnes étiquettes. Il y a eu du chemin depuis puisque les Trois Pinardiers ont aussi ouvert à Nantes et Angers. 

• Pourquoi y aller ? On y va pour éviter la frustration de ne déguster un bon vin que dans le cadre d’un bar mais de s’assurer aussi de prolonger le plaisir chez soi.
• 2 Rue Georges Bonnac, 33000 Bordeaux