Apollonia Poilâne X Paul Smith : quand la galette se fait couture
Gault&Millau vous invite dans l’univers gourmand et joyeux de deux artistes, Apollonia Poilâne, boulangère, et Paul Smith, styliste. Conversation de roi et reine au programme.
Deux univers que rien ne rapproche si ce n’est l’envie de laisser une empreinte spéciale, radicale, engagée. Lorsque la boulangère Apollonia Poilâne retrouve le designer britannique Sir Paul Smith, l’Épiphanie devient un défilé joyeux et coloré de galettes aux fèves inattendues, réutilisables et numérotées, clin d’œil à leur passion commune pour le vélo !
Comment s’est organisée cette rencontre ?
Apollonia Poilâne : Mon père et Paul Smith se sont rencontrés au tournant du millénium. De cette rencontre est née une amitié fidèle, un lien qui unit depuis nos deux maisons. Nous avons un goût commun pour le savoir-faire, nous portons la même attention au détail, nous y ajoutons une touche d’humour et nous partageons la même passion pour le vélo.
Sir Paul Smith : Je connais la famille Poilâne depuis longtemps. J’ai toujours admiré leur travail et comme beaucoup, j’adore leur galette ! Apollonia est une grande fan de ma maison, notamment de notre collection de vêtements et d’accessoires de vélo.
Comment avez-vous travaillé pour imaginer cette collaboration ?
AP : Je ne suis pas fabophile ( ndlr : collectionneur de fèves de galettes des rois), je voulais donc trouver un usage aux fèves au-delà du 31 janvier. Jusqu’à présent, je les gardais dans ma poche en guise de gri-gri de début d’année. Il y a 4 ans, le designer Jean-François Aimé a imaginé des fèves-boutons que l’on pourrait coudre à l’imagination une fois trouvées. Il y a de nombreux parallèles entre la haute-couture et la boulangerie-pâtisserie, notamment le travail de la pâte feuilletée. La façon de draper un tissu se rapproche de ce que l’on peut faire avec une pâte. L’idée a ainsi fait son chemin, et c’est tout naturellement que nous nous sommes adressés à Sir Paul Smith, d’autant plus que nous avons une boutique à Londres depuis 2000.
Sir PS : Travailler sur une idée ludique pour la galette de la maison Poilâne était une évidence. Nous sommes partis de notre passion commune du vélo pour imaginer ces fèves rappelant les roues mais aussi en clin d’œil à mon métier puisque nous avons décidé de réaliser des boutons en guise de fèves. L’avantage est qu’une fois la galette terminée, les fèves peuvent être utilisées !
Collaboration : liberté ou contrainte ?
AP : Tout dépend de l’interlocuteur. Les maisons Paul Smith et Poilâne se connaissent depuis longtemps. Nous avons des approches communes par bien des aspects. Cette collaboration a été nourricière et vertueuse, simple et heureuse. C’est aussi pourquoi nous avons produit un nombre de fèves limitée à 500 exemplaires.
Sir PS : La collaboration est depuis longtemps au cœur de la philosophie de la maison. Nous avons une multitude d’interactions avec des marques aussi diverses que Braun, PORTER, Native Union, Mulburry, Anglepoise, Mini, Landrover ou même Caran d’Ache et maintenant Poilâne.
Que vous apportent ces collaborations ?
AP : Elles permettent de faire le pont entre des univers dont on ne soupçonne pas forcément les connexions. Ce sont à la fois des rencontres humaines et artistiques. Elles ouvrent sur de nouveaux horizons, de nouveaux regards. Ce sont des collaborations apprenantes.
Sir PS : Une ouverture ! Notre philosophie depuis les années 70 "classic with a twist", "classique avec un détail insolite". Je puise mon inspiration partout dans l’Art comme au quotidien. Les collaborations sont donc une évidence. J’y ajoute ensuite une touche d’humour insolite, excentrique, mais sans exubérance.
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