Paul Bocuse

69660 COLLONGES-AU-MONT-D'OR

18/20
Table de Prestige

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13 PHOTOS

Chef Olivier Couvin

Cuisine Français | Gastronomique | Traditionnel

Truc en + Accès handicapés | Parking privé | Service voiturier

Prix Budget à titre indicatif par personne (hors boissons)

220€ à 330€

L'avis de Gault&Millau

18/20

Table de Prestige Bocuse est éternel, point n'est besoin de venir vérifier toutes les quinzaines puisqu'un tel monument est par essence immuable. En longeant la Saône, en s'approchant inexorablement du temple, on se prend à sourire, du délicieux frisson qui vous saisit en apercevant la maison rouge et verte. Derrière la porte, tout le monde vous attend, vous accueille, vous salue. Dans quelques minutes, vous serez assis, vous ferez partie de ceux qui étaient là, emmagasinant des souvenirs pour toujours. Déplier la large carte est aussi un bonheur, qui fait monter la salive. Bocuse a 100 ans cette année ! Un menu énorme est dédié à cet anniversaire, avec la sole Fernand Point et la volaille en vessie. Le charme de cette carte est dans une conjugaison habile des plats de mémoire, que certains voudraient voir encore renforcés, et des créations plus récentes, que Gilles Reinhardt et Olivier Couvin tracent avec l'objectif d'être en phase avec la légende. Cette année, par exemple, nous avons applaudi aux grenouilles avec la sauce cressonnière bien gourmande et la carpe fumée des Dombes. Le homard grillé et fumé au barbecue, avec la finition au guéridon, est de haute qualité, comme les langoustines, avec un croustillant d'avocat et tourteau qui fait un bel effet graphique. Après le pigeon Miéral, également dans une nouvelle présentation moderne et le filet de veau grillé, aubergines et jus infusé au romarin, l'excellent Benoît Charvet entre en scène et, après avoir goûté ses deux desserts à l'assiette (abricot passion marjolaine jus kalamansi, et le chocolat éclats de riz soufflé) et avoir pioché dans le grand chariot, on imagine facilement une carte de desserts encore plus large. Régnant sur la salle encore quelques mois, l'impeccable Jean-Philippe Merlin, plein de tact et d'humour, sait qu'il ne sera pas remplacé, mais que son successeur apportera aussi sa pierre à cet édifice dressé pour des siècles. Faisant lui aussi évoluer la maison, Maxime Valéry trouve toutes les ressources viticoles pour accompagner ce siècle de bienfaits, par des grands millésimes comme par des vins d'auteur, avec subtilité et une rare qualité d'écoute.

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