Alain LLORCA
Chef : 1 restaurant« Depuis tout petit, je voulais faire ce métier. Pourquoi ? Je ne sais pas. J’ouvrais Nice Matin, et je voyais ce chef Maximin, ça m’intéressait. À l’âge de 8 ans, j’ai dit que je ferais ça et rien d’autre », se souvient Alain Llorca. Le CAP terminé, il obtient son premier emploi de « commis aux épluchures » à l’Auberge du Jarrier, à Biot (Alpes-Maritimes). Puis, il part faire une saison à l’hôtel Juana, Juan-les-Pins – Cap d’Antibes.
En 1988, c’est le Graal : il décroche un poste au restaurant Le Chantecler à l’Hôtel Negresco, à Nice, où officie Jacques Maximin. Le rêve est réalisé, un nouvel objectif se forme : travailler au Louis XV, à Monaco, aux côtés d’Alain Ducasse. Ce dernier accepte, mais à une condition : il doit faire ses classes à la Résidence de La Pinède, à Saint-Tropez. « En arrivant, je me rends compte qu’il avait dit la même chose à tous les gars, sauf qu’il n’y avait que deux places. Il fallait être un loup. » Défi relevé, puisqu’il prend le poste de chef au Louis XV en 1991.
Un an plus tard, à 23 ans seulement, il reprend Le Restaurant des Peintres, au Haut-de-Cagnes. Il y reste trois ans, le temps de recevoir le trophée Grand de Demain lors de l’édition de 1997 du Guide Jaune. Puis, on lui propose d’être chef à l’hôtel Le Negresco, à Nice. « Vous imaginez ? Moi qui rêvais de Maximin quand j’étais peti, on me propose la place, j’ai foncé ! »
Nouvelle étape en 2004, lorsqu’il rachète le Moulin de Mougins à Roger Vergé. « C’était un peu de la folie de faire ça, de reprendre derrière un maître pareil », confie-t-il. Mais avec son frère et chef pâtissier Jean-Michel Llorca, il relève le pari. Depuis 2009, Alain Llorca a ouvert son restaurant éponyme, à La Colle-sur-Loup (Alpes-Maritimes), près de Nice.
I. B.