Thomas Boudat, un coureur olympique sur la route des vins

Vigne et cyclisme, deux domaines a priori très éloignés. Pourtant, Thomas Boudat en connaît un rayon sur les deux. Son grand-père maternel, coureur du Tour de France 1954 et propriétaire du domaine Boudat-Cigana, lui a légué les deux passions. En août prochain, Thomas représentera la France lors de deux épreuves de cyclisme sur piste avant de troquer le vélo pour le tracteur.  

Un espoir sérieux de médaille aux JO de Paris 

À tout juste quatre ans, Thomas Boudat dispute ses premières compétitions de cyclisme. "Mon grand-père (cf. Joseph Cigano, coureur du Tour de France 1954) m’a mis sur un vélo quand je savais tout juste marcher”, raconte-t-il. C’est donc tout naturellement qu’il intègre le véloclub Sud Gironde avant d’obtenir sa première sélection en équipe de France à 16 ans. 
Le jeune homme, déterminé et passionné, devient professionnel en cyclisme sur route. Multi-champion de France, il est champion du monde de l’omnium en 2014, dispute le Tour de France à deux reprises, et se classe 5ᵉ des Jeux Olympiques de Rio en 2016. Un palmarès qui fait rêver, mais qui ne l’empêche pas de vouloir mettre un terme à la compétition.

Quoi de plus beau pour un sportif français que de terminer une carrière lors des Jeux Olympiques de Paris ? "Participer aux JO est déjà en soi exceptionnel, mais alors en France... On ne revit jamais ça", explique-t-il. Une compétition qui fait rêver le sportif, mais qui ne le détourne pas de son objectif : rejoindre le domaine familial à l’issue de la compétition. "J’ai envie de reprendre une vie normale près de ma famille, laisser mes parents se retirer un peu pour prendre le relais", confie-t-il.

Le 10 août prochain, c’est un tout autre relais qu’il devra prendre. Celui de Benjamin Thomas, son coéquipier lors de l’américaine, 50 km à parcourir à deux : “C’est sur cette épreuve que je mets le plus d’espoir, j’ai fait beaucoup de podiums internationaux sur l’américaine, on a une belle carte à jouer, je crois”, précise le coureur.

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Du cyclisme au vignoble, en un coup de pédale 

Si le cycliste reste concentré sur la compétition à venir, il sait déjà ce qui ne lui manquera pas de la vie de sportif de haut-niveau : "J’ai hâte de ne plus avoir à surveiller d’aussi près ma nourriture et ma consommation de vin. C’est un des points les plus difficiles de mon quotidien. Je suis un épicurien, et j’ai envie de pouvoir profiter des bonnes choses avec mes proches”. 

Lors de son retour au vignoble familial, Thomas sera à la production tandis que son frère se charge de la partie commerciale et sa sœur de celle administrative. Une façon pour le cycliste de garder le contact avec la nature qui lui est si chère. Le sportif girondais voit un lien étroit entre sa carrière de sportif et celle qui l’attend : "Ce sont deux métiers assez similaires, deux métiers difficiles. Au vélo comme à la vigne, il faut se lever tôt le matin pour gagner sa vie. Faire preuve de résilience et d’abnégation. Deux métiers intrinsèquement liés à la nature aussi.”, développe-t-il. Lorsqu’on l'interroge sur les qualités de sportif qui lui seront utiles aux vignobles Boudat-Cigana, Thomas a une idée : "La recherche de perfection, pour faire les meilleurs temps comme les meilleurs vins, je crois que c’est essentiel”.

Alors quelle bouteille ouvre-t-on pour célébrer une médaille lorsqu’on est sportif et bientôt vigneron ? Réponse : L’Intégrale du Château Fernon. "À la maison, on ne l’ouvre que pour les grands moments. C’est un Graves rouge qu’on essaye de travailler comme les grands crus", explique Thomas Boudat. Que l’Intégrale coule à flots le 10 août prochain !

• Les épreuves : les 5, 6 et 7 août (qualif, ½ finale, finale) pour la poursuite par équipes ; le 10 août pour la course à l’américaine. 
• Quelques places sont encore disponibles pour ces épreuves sur la plateforme de revente des JO : www.tickets.paris2024.org
• Vignobles Boudat-Cigana, Château de Viaut, 33410