Quand les chefs prennent le large
Paquebots de croisière et gastronomie forment un duo bien connu. L’un et l’autre naviguent sur l’horizon depuis le début du xxe siècle. Aujourd’hui, alors que le secteur ne semble connaître ni crise ni ralentissement, les compagnies font de plus en plus souvent appel à des chefs à la carrière déjà très ancrée sur la terre ferme pour séduire une clientèle forcément volatile.
Plus de 95000 euros. C’est le prix d’un exemplaire du menu du Titanic du 11 avril 1912, vendu aux enchères l’an dernier. Trois jours avant le dramatique naufrage, les passagers de première classe se régalaient encore : huîtres, consommé Renaissance, crème d’asperges, saumon sauce hollandaise, tournedos de bœuf, poulet rôti, agneau à la menthe, petit pois, purée de panais, pudding Victoria et crème glacée française… Le paquebot le plus luxueux de l’époque ne lésinait sur rien, et encore moins sur les assiettes. Pour preuve, même la troisième classe avait son restaurant. Bien sûr, les autres navires transatlantiques mettaient eux aussi les petits plats dans les grands. L’objectif, alors, était de chasser l’ennui des voyageurs et, éventuellement, la peur de la longue traversée. Un siècle plus tard, les bateaux de croisière remettent le cap sur la gastronomie. On ne compte plus les chefs qui se jettent à l’eau : Stéphanie Le Quellec avec Rivages du Monde, Marco Pierre White avec P&O Cruises, Michel Roux avec Cunard, Hélène Darroze, Bruno Barbieri et Ángel León avec Costa, Denny Imbroisi avec Ponant, Thierry Marx avec Explora Journeys… ou encore les restaurants Umi Uma de Nobuyuki Matsuhisa (plus connu sous le nom « Nobu ») sur Crystal Cruises, Seta su Ilma du chef Fabio Trabocchi sur Ritz‑Carlton Yacht Collection ou encore Le Voyage de Daniel Boulud sur Celebrity Cruises…
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