10 food courts où bien manger sans se ruiner en France
De Lille à Marseille, les food courts séduisent par leur cuisine variée, leur ambiance conviviale et leurs prix abordables. Tour de France de ces nouvelles adresses où manger bon, tendance et pas cher est enfin possible.
Voilà près d’une décennie que la France savoure le concept du food court en reprenant les codes qui ont fait la popularité de celui que l’on considère comme le pionnier en Europe, le Time Out Market de Lisbonne. Les repaires ont essaimé aux quatre coins de l’Hexagone en mitonnant toujours cet esprit convivial, voire libertaire, engageant les convives à manger ce qu’ils veulent, avec qui ils veulent et quand ils veulent. Force est de reconnaître que les food courts ont d’abord été des adresses tendance, avant de devenir ces lieux de rendez-vous pour toutes les générations. Tour d’horizon de ceux qui s’adaptent à tous les budgets.
Lille : Grand Scène
Il paraît bien loin le temps lorsque la rue de Béthune, se refaisant une beauté, était désertée par les habitants de la capitale des Flandres. Aux Galeries Lafayette a succédé Grand Scène, un food court devenu un axe central tant pour se retrouver pour un afterwork qu’organiser un rendez-vous professionnel, ou tout simplement pour un déjeuner, un dîner ou un pot sur le pouce. Il faut dire que tout y est : l’ambiance pop, la convivialité et l’offre culinaire fournie et diversifiée qui empêche de s’ennuyer. Dix comptoirs se partagent l’espace, et font voyager le palais de la Grèce, avec Kalimera, jusqu’en Syrie, avec l’équipe d’Ataya. Les adresses se renouvellent régulièrement, mais il y a des classiques comme Canard Street et les burgers du comptoir volant. Le petit prix à ne pas rater : la poutine à 10 euros de Canard street, avec un effiloché de canard accompagné d’une purée de pommes de terre au thym et fleur de sel.
©Vivi Pham Et Pierre-Yves Jortay
Saint-Ouen : Communale
Dans le répertoire bien fourni des food courts franciliens, l’un des derniers, situé à Saint-Ouen, donne une nouvelle dimension au concept, pour apporter un prisme social. Chez Communale, on veut aussi bien faire le lien entre les habitants du quartier que les touristes et les Parisiens venus d’ailleurs. Tout l’enjeu est de réunir les générations autant que les différents profils de consommateurs. Le tout dans une ambiance « à la cool ». On vient pour y manger bien sûr, en piochant dans les préparations de dix comptoirs, dont certains sont devenus des incontournables comme La Marocaine et Fermento Pizza. Pour la soif, une micro-brasserie a été installée sur place pour signer des mousses spéciales Communale. Le petit prix à ne pas rater : 7 euros le petit couscous aux légumes de la Marocaine.
Paris : la Felicita
On le décrit souvent comme le plus grand restaurant d’Europe. C’est vrai que ce food court thématisé peut intimider face à ses 4.500 m², abrités au sein du complexe de la station F. Le modèle de ce type de restauration engage nécessairement à la convivialité et, de fait, au partage. Alors quand la promesse culinaire aborde le spectre italien, le résultat devient encore plus accueillant. Au menu : pizzas donc, pastas forcément, mais aussi spritz et negroni. L’offre de la Felicita ne reste pas pour autant concentrée exclusivement sur un propos transalpin, puisqu’on y trouve aussi des burgers, servis avec des frites. Le petit prix à ne pas rater : 9 euros la pizza à la part pour les amateurs de margherita.
©Jérôme Galland
Nantes : Magmaa
Nouvelle place forte du bien-manger en France, la cité des Ducs n’a pas manqué le virage des food courts, en métamorphosant l’un de ses lieux emblématiques par le biais d’une offre culinaire. C’est le cas des halles Alstom, ancrées sur l’île de Nantes. L’iconique repaire de production ferroviaire, qui fut durant des décennies une adresse importante pour le secteur industriel de la région nantaise, a su rester connecté au tissu urbain, en particulier à ses habitants, en devenant un lieu de retrouvailles. Chez Magmaa, on célèbre les cultures du monde à travers des spectacles et des célébrations comme le Carnaval ou le “dia de los muertos” mexicain. L’ambiance se savoure aussi dans l’assiette avec une pléiade de saveurs fournies par des corners sur les tons sud-coréen, italien, cambodgien ou encore sud-américain. On peut même manger népalais ! Le petit prix à ne pas rater : 5,50 euros la salade népalaise chez Annapurna.
Bordeaux : La Boca Foodcourt
Sur les bords de la Garonne, il n’y a pas que les Halles du Bacalan qui comptent. À l’extrémité du périmètre central bordelais se trouve un autre haut lieu des sorties culinaires, à deux pas de la gare de Bordeaux St-Jean. Dans les nouveaux quartiers d’Euratlantique, on picore dans une ambiance de boîte de nuit tout un tas de bouchées aux saveurs d’ailleurs comme des pintxos espagnols, des nouilles asiatiques ou des keftas comme en Grèce, le tout arrosé d’une bière en provenance du pays de Zeus. On peut aussi rester dans des contrées marines en piochant dans une bourriche d’huîtres du Cap Ferret. Le petit prix à ne pas rater : 10 euros les petites fritures de la mer au comptoir marin Mère & Fish.
©Astrid Lagougine
Rouen : L’Entrepôt Food Hall
Des halles alimentaires, ce n’est vraiment pas ce qui manque en Normandie, entre les étals poissons de Trouville-sur-Mer et les halles des bouchers de Buchy. Mais, on peut pousser l’expérience encore plus loin en s’attablant du côté de Rouen, à l’Entrepôt Food Hall. En bord de Seine, ce ne sont pas des corners, mais des ateliers qui sont proposés aux badauds pour venir grailler un pao de queijo brésilien, un risotto comme en Italie ou des nems comme au Vietnam. Plus de 600 places sont disponibles, dont 200 très prisées en terrasse. Et signe distinctif notable : on peut commander pour une consommation à emporter et même en livraison. Le petit prix à ne pas rater : 9 euros la galette saucisse au sarrasin normand.
Lyon : La Commune
C’est vrai qu’on connaissait Food Traboule, jusqu’à sa fermeture. Mais, la capitale des Gaules n’en est pas moins démunie de tout food court, puisque la Commune propose aussi un dépaysement des papilles dans le 7ᵉ arrondissement. Désormais bien aguerris au concept de ces halles gourmandes, les consommateurs ont l’opportunité à Lyon de prendre part au succès des artisans du goût qui font tout le charme de ces restaurants de poche. La différence : la Commune se veut être un incubateur culinaire. Autrement dit, les comptoirs tiennent cuisine durant six mois à un an, le temps que l’on savoure leur talent et que les propriétaires prennent confiance pour s’envoler et ouvrir leur premier restaurant. L’occasion est donc idéale pour conjuguer aussi bien découverte de chefs que déjeuner à petit budget. Le petit prix à ne pas rater : 8,90 euros le lobya chalaw, un plat typique afghan à base de haricots mijotés avec des épices et de riz, servi par Kishmish Zardak.
©Juliette Valero
Marseille : Le Populo
La cité phocéenne n’en finit plus de renforcer son aura culinaire. Et les food courts sont aussi des concepts de restauration que Marseille n’a pas manqué d’ajouter à son arc. Pour les budgets serrés, on file du côté de la Joliette dans le tout nouveau Populo, où neuf corners attendent les papilles curieuses. On y mange des pizzas, évidemment puisqu’on est à Marseille. On y savoure aussi des spécialités indiennes autant que de délicieuses traditions libanaises. Le concept : faire le tour du monde en neuf bouchées. Le petit prix à ne pas rater : 5 euros les pakoras, des beignets indiens à base de farine de pois chiches garnis de légumes de saison et de masala maison chez Lulu’s Kitchen.
Toulouse : Les Halles de la Cartoucherie
Ça ne rigole pas à Toulouse quand on installe le couvert et qu'on donne le choix à chacun de manger ce qui lui plaît. Dans les toutes nouvelles Halles de la Cartoucherie, qui ont ouvert en septembre 2023 dans le cadre d’un projet transdisciplinaire s’articulant sur une programmation culturelle mais aussi un espace de coworking et des services d’accompagnement social, pas moins de 25 stands de restauration proposent une variété de recettes et de saveurs, assez pour attiser l’envie de revenir, encore et encore. Des burgers à base de produits de la mer jusqu’au traditionnel cassoulet en passant par des ceviches péruviens ou encore un bar à beignets salés et sucrés, il ne manque rien, pas même de quoi être assoiffé puisque l’offre comprend aussi cocktails, bières et bar à vin. Et on peut même y faire ses courses au moyen de casier fermiers. Le petit prix à ne pas rater : 7 euros le « croc beigneur », un beignet dans l’esprit d’un bun brioché et toasté, garni de jambon et de Vache qui rit.
©David Duchon Doris
Montpellier : Les Halles du Lez
Depuis juillet 2019, la capitale du Languedoc a fait converger le goût du bon en une seule et même place forte, à l’occasion d’un vaste chantier de rénovation d’une zone urbaine en friche. Les concepteurs des Halles du Lez, rattachés à l’agence NK Design Studio ne cachent pas s’être inspirés des Halles Bocuse de Lyon ou du mercado de ribeira de Lisbonne pour concevoir ce repaire du bien-manger. Le foodcourt de 1500 m², qui propose aussi de casser la croûte à l’extérieur en terrasse, rassemble une panoplie de spécialités régionales, qu’elles soient alsaciennes, aveyronnaises ou belges. Pour le savoir-faire montpelliérain, les chefs Jacques et Laurent Pourcel ont conçu le comptoir Manita, qui sert une cuisine de tous les Suds, depuis la Camargue jusquà l’Amérique latine.
Le petit prix à ne pas rater : 6 euros les patatas bravas nappées d’une mayonnaise chipotle et coriandre.
Ces actualités pourraient vous intéresser
Produit de bouche, équipement de cuisine, art de la table, solution de service ...
Retrouvez la liste complète des partenaires qui font confiance à Gault&Millau
Tous nos partenaires