De Vichy à Montluçon en 48 heures

Auvergne-Rhône-Alpes/2022

Vichy affiche aujourd’hui l’image d’une ville saine, verte, totalement en bonne santé avec ses 550 ha de plans d’eau et de verdure.

De bonnes tables, des artisans de qualité, de quoi alterner ici cures et parcours gourmands. On pratique à Vichy tous les sports, y compris nautiques sur le lac d’Allier où l’on rêve devant le charme inaltérable de ces villas du XIXe siècle. Rappelons au passage que c’est le couple impérial Napoléon III et Eugénie qui a définitivement lancé la station et a donné les lettres de noblesse au thermalisme. 15 000 curistes viennent prendre les eaux à Vichy chaque année. On quitte Vichy par Bellerive-sur-Allier, direction Aigueperse, passant dans le département limitrophe du Puy-de-Dôme en traversant la forêt. On parvient à Aigueperse, en Limagne, connue pour la praline de la maison Vernet. On prend ensuite à droite la direction de Combronde par la D985, que l’on traverse pour suivre la route de Manzat, grimpant dans une forêt de sapins qui donne un beau parfum de chlorophylle et de résineux. On s’arrêtera dans un premier village vraiment pittoresque, Charbonnières-les-Vieilles, aux belles maisons anciennes, entrant ainsi de plain-pied dans la région des Combrailles. On y découvrira le Gour de Tazenat, un lac d’origine volcanique impressionnant par sa géométrie circulaire de cratère parfait avec ses 700 m de diamètre, sa quiétude et sa netteté. De grands parkings à la sortie du village permettent de laisser la voiture et d’aller à pied à la rencontre de cette merveille. Un sentier en fait le tour complet. Charbonnières est également le village d’origine d’Arletty, la Garance du film Les Enfants du Paradis, qui était d’origine auvergnate par ses parents. On prend la direction de Manzat que l’on rejoint par la D19 puis la D227 en arrivant sur le village. On passe à la fromagerie, on traverse Manzat pour prendre à gauche la direction des Ancizes. En route par la D19, on fera le crochet par une autre grande curiosité, le méandre de Queuille, fantaisie de la nature qui fait presque un nœud coulant avec la rivière la Sioule. La plus belle vue est offerte depuis le Belvédère, appelé le Paradis, parfaitement bien nommé. On revient ensuite sur ses pas pour gagner les Ancizes en passant à la Croix de Pierre. On poursuit vers le lac des Fades Besserve. La retenue formée par la Sioule sur ce vaste plan d’eau est un nouveau motif de balade à pied mais on peut aussi profiter de la beauté de cette vallée encaissée en canot. On enjambe ensuite la Sioule par le pont du Bouchet pour suivre à droite la D110 vers Saint-Priest-des-Champs. Retour dans la campagne jusqu’à Saint-Priest-des-Champs, un village tranquille, permettant de redescendre, par la D62, jusqu’au bord de la rivière, sous l’impressionnant viaduc des Fades. Cet ouvrage ferroviaire impressionnant vu depuis les rives de la Sioule a été construit au début du XXe siècle et fut inauguré en 1909. Cette réalisation assez extraordinaire à l’époque, constituait, avec ses 90 m de hauteur, le plus haut pont du monde. Pour des raisons de sécurité, cette partie de la ligne Clermont-Montluçon n’est plus exploitée depuis 2007, mais il demeure un ouvrage admirable que l’on a plaisir à admirer. On passe sous le viaduc, traversant un bras de la rivière pour trouver, à gauche, la D513 vers Sauret. On suit la Sioule jusqu’au lieu-dit Chambonnet à partir duquel on quitte la vallée pour grimper jusqu’à Sauret-Besserve. On emprunte alors la D523 qui amène à Saint-Gervais d’Auvergne. On boit un verre et on mange un morceau au H Tag Bar s’il est ouvert. On prend la route de Saint-Eloy-les-Mines que l’on rejoint par la D2144. On fait ses emplettes au marché couvert, toujours animé et bien fourni en produits régionaux. On reprend la route vers Montluçon. Montluçon est une très ancienne cité, devenue au XXIe siècle la première ville du département en nombre d’habitants (Vichy ne la précède qu’avec l’agglomération). Elle a conservé un joli quartier médiéval, aux ruelles animées, comme la rue Saint-Pierre. Le château des Ducs de Bourbon a survécu aux affres de la Révolution, avec une partie encore bien préservée et est classé Monument Historique depuis 1926. Pour le plaisir des sens autres que le goût, on visitera le MuPop, musée français des musiques populaires, inauguré en 2013, qui compte la plus grande collection d’instruments de France. À voir aussi l’église Notre-Dame de Montluçon, l’église Saint-Pierre et l’église Saint-Paul, toutes trois classées.