Sébastien MÉHAUX
Chef : 1 restaurant
Si la popote familiale n'est pas ce qui a déclenché sa vocation, Sébastien Méhaux le confesse bien volontiers : il a appris à cuisiner «pour manger mieux». Il se forme au lycée hôtelier Saint-Joseph de Montluçon, et, en parallèle, trouve celui qu’il n'hésite pas à surnommer son «deuxième père» : Daniel Audouin, qui tient un petit bistrot à Angoulême. Pendant quatre ans, en parallèle de son cursus scolaire, il connaît ses premières expériences en cuisine, et découvre la satisfaction de faire plaisir aux autres.
En 1998, à peine sorti du lycée hôtelier, Sébastien Méhaux travaille chez Pierre Orsi, à Lyon, où il apprend la «haute gastronomie», mais aussi un certain sens de la rigueur. Poussé par l’envie de fréquenter des restaurants réputés au niveau régional, il écume différents établissements de l’Allier, jusqu’en 2003, où il rejoint L’Hippocampe, à Vichy. Là, il apprend à travailler les produits de la mer, au côté de Rémy Bourgeois : «Ça a été une révélation».
Après quelques années passées en dehors des cuisines, Sébastien Méhaux ressent le besoin de reprendre son activité. En 2015, il décide d’acheter un hôtel-restaurant dans le Lot avec son épouse : «Cela m’a permis de remettre le pied à l’étrier et d’avoir confiance en moi.» Une confiance qui se transforme en besoin d’évoluer, puisqu’en 2018 il se dirige vers la Bretagne où il ouvre, l'année suivante, L’Émoi de Mets, à Saint-Pol-de-Léon. La cuisine y est d’abord bistronomique. Puis, la période du Covid passée, le chef décide de suivre ses envies de faire glisser sa carte vers une approche gastronomique. Aujourd’hui, celui qui a récemment été récompensé par 2 toques Gault&Millau (et sélectionné dans l’édition 2023 du 109 – Le Sang neuf de la gastronomie française) le dit sans sourciller : «On se fait vraiment plaisir.».
En 2023, Sébastien Méhaux a quitté la Bretagne pour reprendre la Table d'Antoine à Vichy, où il a rapidement récupéré ses deux toques.
T. L.
