Emmanuel KOURI
Chef : 1 restaurant De Pierre Gagnaire à Yannick Alléno, Emmanuel Kouri a gravi les échelons pour ouvrir Kerstéphanie en Bretagne. Ce jeune chef, déjà récompensé par 3 toques Gault&Millau, propose une cuisine de la mer raffinée et authentique.Pourquoi la Bretagne, quand on est né dans le Périgord avec une certaine culture Sud-Ouest, que l'on a côtoyé quelques grands noms – Pierre Gagnaire le Forézien à Londres, Yannick Alléno le Parisien au Meurice et Éric Frechon le Normand au Bristol pour une dizaines d'années de toques suprêmes ? Emmanuel Kouri répond sans ambages. « J'ai toujours été attiré par la mer, dès mon plus jeune âge, j'y allais en vacances et je faisais de la voile. Et puis j'ai travaillé avec Thibault Sombardier – qui est resté un ami proche – chez Antoine, où l'on ne faisait que du poisson. »
Une aventure culinaire au bord de l'océan
Son premier poste de chef, c'est aux Climats à Paris qu'il l'obtient, belle table dédiée à la Bourgogne où il restera quatre ans en glanant 2 toques. Mais le projet de se rapprocher de l'océan mûrit déjà. « Sarzeau et Kerstéphanie, c'est le lieu idéal, tout près de la mer, et en même temps campagnard, l'océan et la terre… » Très vite, il noue des liens avec les fournisseurs et les pêcheurs. « Certains m'ont d'abord dit non, pour des difficultés de livraison, pour me dire oui finalement, après quelques mois. » Parce qu'il faut le dire, le démarrage depuis décembre a été franchement réussi et on parle beaucoup de cette auberge de longue réputation. « On a tout refait, c'est une nouvelle histoire qui commence, mais j'ai conservé le nom de Kerstéphanie, qui est bien connu dans le coin. »
Coup d'essai, coup de maître, puisque sa première note Gault&Millau est de 15/20 et 3 toques, une rareté dans le métier, qui ne s'attribue souvent qu'à de futurs grands…