48 heures sur l’île d’Oléron
Nouvelle-Aquitaine/2023
La possibilité d’une île… On peut choisir Belle-Île, la bretonne romantique, ou Noirmoutier, la vendéenne douce et familiale, ou encore Ré, face à La Rochelle, chic et bohème. Et puis, un peu plus au sud, il y a Oléron, la plus sauvage, la plus iodée.
© jlf06
Comme toutes ses cousines, Oléron a son identité et ses adeptes exclusifs, qui viennent de génération en génération, et ont le plaisir de constater que l’île n’a pas bougé tant que cela en cinquante ans. Oléron, c’est Ré sans la rue Saint-Honoré, une lande magnifique constellée de villages fiers aux maisons blanches, des marais salants et des producteurs d’huîtres. Et de grandes plages battues par le vent de galerne où, les soirs d’été, on prépare l’éclade de moules sur les braises (les mollusques sont posés à la verticale et recouverts d’aiguilles de pin auxquelles on met le feu).
Deux jours ne seront pas de trop pour les thématiques essentielles : la visite des parcs à huîtres, des producteurs de sel, la vie des villages, que vous agrémenterez de balades à vélo – l’aménagement des pistes cyclables s’est beaucoup amélioré ces derniers temps – et, pour les connaisseurs, la pêche à pied : à Bellevue pour la crevette, à Saint-Trojan pour la palourde, et sur la plage des Normands pour le crabe au moment des grandes marées.
Lorsqu’on enjambe le bras de mer par le viaduc, la meilleure façon de faire connaissance est de filer au Château-d’Oléron. Une ambiance, une cohésion, un pittoresque totalement oléronais, qui commencent dès l’arrivée avec les cabanes peintes et leur surprenant et joyeux défilé chromatique.
Ces cabanes vous les verrez s’égrener le long de la côte, qu’il est bon de poursuivre vers Boyardville, en passant par Les Allards – arrêt indispensable chez Mamelou – et Fort Royer, site ostréicole dans une réserve naturelle auquel on accède à pied, succession de cabanes dans un site remarquable et préservé, au patrimoine végétal exceptionnel et où vivent des milliers d’oiseaux. Boyardville est aussi le point de départ pour une excursion en bateau vers l’île d’Aix et autour du célèbre fort Boyard.
Pour explorer le nord, encore un peu plus sauvage, on passe par Saint-Georges-d’Oléron et sa très belle église, La Brée et sa grande plage, Saint-Denis et, à la pointe, le phare de Chassiron, attraction touristique avec jardin, musée et panorama.
Sur la côte ouest de l’île, La Cotinière est le port de pêche le plus connu de cette partie de l’Atlantique. Les grands chefs parisiens s’enorgueillissent de bénéficier de « poissons de La Cotinière », gage de qualité par le savoir-faire des pêcheurs locaux. Au fil des ans, La Cotinière est aussi devenue une station très animée avec, au sud, les plages parmi les plus fréquentées, mais tellement vastes qu’on ne marche jamais sur la serviette du voisin : la Remigeasse, la plage de l’hôtel du Grand Large, le Treuil et Vertbois.
Saint-Pierre-d’Oléron, capitale au centre de l’île, concentre tous les plaisirs, avec ses boutiques, son architecture, ses terrasses et son animation nocturne. Une bière, un cocktail, un concert au Bus Stop, par exemple, après avoir dîné au Sillage, la nouvelle table à connaître.
Levez-vous tout de même tôt le lendemain matin pour vivre les moments forts : le petit déjeuner face au large est un plaisir que vous prolongerez avec le marché de Saint-Pierre, un soin thalasso à Saint-Trojan et la balade en petit train, la visite aux vignerons (Mage, Pradère, Vincent…) et au joli port des Salines, site classé «pôle nature», et toujours beaucoup, beaucoup d’huîtres… M. E.
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