Le Neuvième Art

69006 LYON

17/20
Table de Prestige

7 PHOTOS

Chef Christophe Roure

Cuisine Cuisine d'auteur | Français | Gastronomique

Truc en + Accès handicapés | Animaux acceptés | Menu enfants

Prix Budget à titre indicatif par personne (hors boissons)

150€ à 230€

L'avis de Gault&Millau

17/20

Table de Prestige Le parfum est-il un art ? Sans doute, surtout lorsqu'il est combiné à la cuisine ! Christophe Roure a peut-être été un «nez» dans une autre vie… sa cuisine aromatique, et d'une précision diabolique, fait penser aux plus beaux «jus». Des collections olfactives, qui ne nous quittent pas du début à la fin avec une grande subtilité. Les menus et aussi la carte, permettent – sans pression – de s'évader hors des sentiers, à la rencontre uniquement de ce que l'on a choisi... le rêve en somme ! On débute par des mises en bouche, qui ont leur place. Du salé à l'acidulé, de l'épice à l'amertume... elles nous préparent aux plats qui sont en train de mijoter. Je me souviendrai longtemps de cette petite sardine soufflée, d'une légèreté affolante. Puis les escargots petit-gris et gnocchis de pomme de terre, arrosés d'un beurre de noisette à la grenobloise. Et la touche de comté rajoute encore un peu plus de gourmandise. La chair de tourteau kiwi, avocat concombre, rencontre une évanescente écume à la verveine, c'est bluffant. Pour les plats, on connaissait déjà le très instagrammable omble chevalier cuit devant vous, dans de la cire d'abeille, c'est visuel. Arrêtons-nous un instant sur ce ragoût de coquillages et shiitakés parfumés à la citronnelle. Une hollandaise montée au siphon nous plonge dans un délicieux goût acidulé oseille-citronnelle. Le ton est donné. Les coques s'enlacent dans un baiser fougueux avec des shiitakés. On connait la chanson. Mais ces petits haricots coco, plus brut, plus rustiques, donnent une autre aspérité. Dernier adieu à cette fin d'été, des câpres nous laissent entrevoir ces derniers rayons de soleil, tranchants, et un poil acides. Quant aux desserts : gâteau napolitain poire chocolat, et sorbet d'été, ou un rustique (et élégant à la fois) matefaim aux figues, et sorbet amandes. La carte des vins peut être intimidante... mais n'ayez pas peur, il y en a pour tous les budgets. Un excellent moment ici dans ce restaurant qui ne fait que progresser. Le service pourrait suivre la même trajectoire, avec confiance et une pointe de modernité supplémentaire.

Plan