Les Jardins de Kerstéphanie

56370 SARZEAU

15/20
Table Remarquable

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2 PHOTOS

Chef Emmanuel Kouri

Cuisine Cuisine d'auteur | Français | Gastronomique

Truc en + Accès handicapés | Animaux acceptés | Menu enfants | Parking privé

Prix Budget à titre indicatif par personne (hors boissons)

49€ à 85€

L'avis de Gault&Millau

15/20

Table Remarquable Tous les voyants sont au vert ! Vert du jardin et de la campagne environnante auquel répondent le vert dominant de la décoration intérieure, mais aussi le vert de l’inspiration largement végétale d’une cuisine marine qui visuellement se reflète si joliment dans la composition des plats. Le périgourdin Emmanuel Kouri, formé notamment auprès d’Alléno et Frechon a quitté Paris (restaurant Les Climats) pour cette maison de caractère entre terre et mer. Une salle sobrement élégante et confortable, une atmosphère apaisante, quelques bûches incandescentes dans la cheminée si le temps l’impose, quelques discrètes notes de jazz, une terrasse pour les beaux jours… Tout est donc en place pour s’immerger avec bonheur dans l’univers de ce chef talentueux. Les amuse-bouches sont annonciateurs d’une belle fête, que confirment d’emblée les superbes filets de maquereau léchés à la flamme avec haute précision (et laqués au tandoori juste comme il faut). Le contraste avec la douceur sucrée des petits pois et l’acidité de l’oseille est d’une grande pertinence. Nous pourrions encore évoquer la langoustine à peine débarquée sur le port du Guilvinec ou bien la lotte éclatante de fraîcheur à la cuisson irréprochable. Elle est mise en lumière par quelques coques, des brocolettis et une sauce paloise équilibrée et bien dosée en menthe poivrée. Si le dessert au kiwi – devenu très à la mode – est un exquis moment de fraîcheur, la gourmandise s’exprime également par un autre dessert d’inspiration classique qui associe finement café et chocolat dans un mariage d’une onctuosité parfaite. La vanille fumée jouant avec tact l’entremetteuse. Le tout est agrémenté, pour la rupture des saveurs, par de délicieuses noix de pécan parfaitement caramélisées. Le sommelier a quant à lui la fine moustache qui frise lorsqu’il présente la carte. D’appellations plus modestes aux grandes étiquettes, tout le monde peut y trouver son bonheur à des tarifs qui commencent très raisonnablement : touraine de JF Mérieau, muscadet de Louise Chéreau, cheverny de P. Tessier, baux-de-provence Château Romanin, arbois de Jérôme Arnoux, faugères de Guillaume Gangloff, gevrey-chambertin de Dominique Gallois, chassagne-montrachet du domaine Moingeon André et Fils… Bref, la cave est à la hauteur de la cuisine !

Plan