International
Marine Abeil et Gauthier VENTER
Chef : 1 restaurant Enthousiastes et créatifs, Gauthier Venter et Marine Abeil réveillent Orléans aux commandes de leur restaurant 2 toques Maga.
Il est Belge, elle a grandi dans les Yvelines, ils se sont rencontrés à Lyon et ont ouvert un restaurant au cœur d’Orléans. Ces jeunes parents ont fait le choix de n’être que tous les deux pour accueillir leurs clients chez Maga, délicieuse petite table qui a vu le jour quelques mois seulement avant l’épidémie de Covid. «Ce fonctionnement nous convient parfaitement, notre affaire est rentable et elle nous laisse du temps pour nous occuper de notre fille», explique Marine.
Avant de faire connaissance sur les bancs de l’Institut Paul Bocuse, Gauthier et Marine n’ont pas suivi le même chemin. Très indépendant, détestant l’école («Je ne tenais pas en place», avoue-t-il), Gauthier Venter s’inscrit tout seul, à 12 ans et contre l’avis de ses parents, dans une école immersive à Namur. Il est interne, suit des cours toute la journée, et enchaîne sur des stages pendant l’été. «Au départ, je voulais travailler en salle. Et c’est lors d’un passage à La Grappe d’Or, à Torgny, que le chef Clément Petitjean me convainc de passer de l’autre côté du passe. J’étais passionné, je faisais une heure et demie de train matin et soir, mais j’ai beaucoup appris.»
Sur les conseils de son chef, Gauthier Venter accepte de retourner étudier, à l’Institut Paul Bocuse. «Je n’ai pas appris grand-chose techniquement. En revanche, les cours de management, de comptabilité ou de sécurité m’ont beaucoup apporté. Et c’est là qu’on s’est rencontrés avec Marine.»
La jeune femme, qui vient de décrocher une licence de psycho, a toujours voulu faire de la cuisine elle aussi. Une fois son diplôme de l’Institut en poche, Marine Abeil rejoint les cuisines de Jean Sulpice, alors à Val-Thorens. «Gauthier travaillait à Courchevel, au K2, avec Nicolas Sale. Il venait me rejoindre en skis jusqu’à Val-Thorens. Ça lui prenait une heure, mais c’était pour la bonne cause, et c’était beaucoup plus rapide qu’en voiture», précise-t-elle en souriant.
Après de multiples expériences (au Yam’Tcha ou au Loiseau Rive Gauche, avec Maxime Laurenson, pour elle, au Playtime et au Bouillon, pour lui), le couple décide de s’installer à Orléans. «Nous avons racheté le restaurant Chez Jules. Nous avons pratiquement tout cassé, tout refait nous-mêmes, et avons ouvert en novembre 2019, au lendemain du dernier coup de marteau. Nous étions épuisés, mais tellement heureux. Et Maga a très rapidement trouvé sa clientèle. Nous cuisinons tous les deux, mais Marine reste plus aux fourneaux que moi à l’heure du service. J’aime ça, j’aime conseiller les vins, et ce fonctionnement nous convient parfaitement.» Un partage des tâches consenti et raisonné, des produits sans concession, une cuisine à la fois simple et travaillée, voilà sans doute la recette du succès. Ils offrent à leur clientèle une expérience savoureuse et conviviale qui leur vaut d’être sélectionnés dans l’édition 2023 du 109 – Le Sang neuf de la gastronomie française et d’être récompensés de 2 toques et du trophée Gault&Millau Accueil 2024 pour la région.
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