Guido Niño TORRES
Chef : 1 restaurantQuand on demande à Guido Niño Torres ce qui l’a attiré en Ardèche, et plus particulièrement chez Likoké, le chef colombien n’hésite pas : « La liberté d’orienter ma cuisine comme je l’entends. Ici, on me donne une toile que je peux peindre à ma guise. Ma cuisine n’est ni colombienne ni ardéchoise. Elle est composite et me ressemble. » Elle est libre en somme, tout comme cette table imaginée au début des années 2010 par Piet Huysentruyt.
Lorsque ce chef belge reconnu et médiatiquement célèbre outre-Quiévrain décide de prendre un peu de recul, il confie les rênes à son fils Cyriel, qui va s’associer avec Guido Niño Torres, sous-chef depuis 2015. Une démarche tout à fait naturelle : la force de « Likoké » – un poisson réputé malin, surnom du père de Piet lorsqu’il habitait au Congo –, c’est justement son ouverture sur le monde. Dans la cuisine, on parle français, flamand, espagnol et japonais. Rien de plus normal !
Après des études au lycée français de Cali, Guido Niño Torres vient en France passer son CAP de cuisine à Avignon, en 2012, qu’il complète par un Bachelor en gestion hôtelière. Passé chez Michel Kayser, à Garons, et Wout Bru, à Eygalières, le jeune cuisinier a aussi, par curiosité et perfectionnisme, effectué de nombreux stages en Europe, pour apprendre toutes les cuisines. Quand il rejoint Les Vans comme sous-chef, il épouse d’emblée cette philosophie faite d’inventivité dans le respect du goût et d’innovation. Et si, aujourd’hui, il fusionne à merveille toutes les influences des cinq continents – l’Asie, mais aussi l’Afrique et, bien sûr, l’Amérique du Sud l’inspirent –, il n’en reste pas moins avant tout proche du produit.
Il offre depuis 2019 des compositions chaque année plus séduisantes et personnelles en ayant domestiqué les trésors locaux, comme la truite de Villefort, qu’il accompagne de maïs et poivrons, coquillages, riz, lentilles, pastis et XO, ou le bœuf fin gras du Mézenc, qu’il fait maturer lui-même dans les impressionnantes caves créées sur mesure. Son plat phare ? « Le ceviche, à partir de truites d’un lac proche, que l’on va chercher vivantes, et que l’on traite nous-mêmes en ikejime. Je l’agrémente ensuite à ma façon et selon l’inspiration du moment ou de la saison, avec des herbes, des épices, des légumes… »
M. E.
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