Les 10 qui font Lille

Pionnière de la révolution industrielle, elle reste l’une des villes les plus novatrices en termes d’architecture et de culture. Expos avant-gardistes au Tripostal, au LaM ou à l’ancienne Piscine de Roubaix transformée en musée, spectacle vivant à l’opéra, au Nouveau Siècle ou à l’Aéronef, salle signée Jean Nouvel et dédiée aux musiques actuelles… Ultra-dynamique, la métropole lilloise cultive également une façon bien à elle, chaleureuse et festive, de prôner le vivre-ensemble. La preuve avec ses festivals, ses marchés cosmopolites et ses brocantes. Sans oublier son incontournable Grande Braderie qui réunit, chaque automne, les amateurs de design les plus éclairés.  

Où poser ses valises ? 

• Clarance Hôtel  

Au cœur du Vieux-Lille, cette demeure bâtie en 1736 a été transformée en un hôtel confidentiel pour le plus grand plaisir de ses fidèles, séduits par le charme et le confort des lieux. Le Clarance compte 27 chambres et suites ultra-cosy qui ont toutes conservé plafonds, boiseries et parquets d’époque, mêlés à un mobilier plus contemporain… Tout aussi raffiné, le restaurant, emmené depuis février dernier par Alexandre Miquel, accueille ses hôtes dans deux salles ornées de boiseries anciennes, sans compter la bibliothèque ou la terrasse ouverte sur le jardin et son potager bio, qui vient alimenter en légumes et herbes aromatiques la cuisine du nouveau chef.  

À partir de 212 €, petit déjeuner compris. 32, rue de la Barre. Tél : 03 59 36 35 59. www.clarancehotel.com 

• Les Toquées  

Les gourmands ne jurent que la table de Benoît Bernard, installée dans une maison de maître posée au bord de la Deûle. Séduits par le charme des lieux, beaucoup prolongent leur séjour en posant leurs valises dans l’une des 5 chambres d’hôtes ou dans l’appartement, aménagés au-dessus du restaurant et parfaitement respectueux de l’esprit local… Un mix d’élégance et d’originalité avec des meubles chinés dans les brocantes de la région et des matières brutes (briques du Nord...), sans oublier les camaïeux de vert inspirés des paysages de la Deûle et des anciens marais qui entouraient la ville. Une mention pour l’épicerie qui réunit de bons produits régionaux et le bistrot canaille emmené cette fois par Olivia Provoyeur, parfait pour une restauration plus légère. 

À partir de 150 €, petit déjeuner compris. 110, quai Géry-Legrand. Tél : 03 20 92 03 21. www.lestoquees.com 

Où déjeuner, dîner, boire un verre ? 

• Le plus «109» : Le Braque 

Marcel, le braque de Damien Laforce, dort paisiblement à côté de la cuisine. Il peut se reposer un peu, il a beaucoup couru le week-end précédent pour qu’il y ait du chevreuil à la carte ce soir-là. Parfaitement préparé, d'un fondant et d'un goût remarquables, avec ses groseilles, ses petits pois et une grand veneur classique et appropriée. Le gibier prend place dans une séquence de mieux en mieux imaginée et maîtrisée, de plus en plus travaillée. Cette salle très vivante et toujours comble a l'air d'un bistrot de potes, mais les 2 toques sont bien là et le chef n'a pas encore tout dit.  

45-47, rue de la Monnaie. Tél : 03 20 04 25 38. www.le-braque.fr 

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• Le plus emblématique : Bloempot 

C'est un bouillonnement, une histoire, le réveil d'une région, que l'on doit à Florent Ladeyn, à son équipe, à ses potes. Alors, dans ce drôle d'endroit, ouvert et secret en même temps, au fond de la cour, il s'en passe toujours de belles. Les producteurs mis en avant, le cœur et la richesse du Nord, la proximité (on a même un peu l'impression de manger sur les genoux du voisin) et, pour tout dire, la chaleur humaine. Deux belles toques. 

22, rue des Bouchers. www.bloempot.fr 

Lire l’avis de Gault&Millau 

• Méert, etc. 

Lille est le fief d’une nouvelle génération de chefs qui réinventent les classiques, mais elle conserve aussi ses adresses de toujours. Nos coups de cœur ? La pâtisserie Méert, qui nous régale de sublimes gaufres depuis les années 1850 ; Aux Merveilleux de Fred, avec sa boutique originelle au cœur du Vieux-Lille ; ou encore le marché de Wazemmes et ses 400 étals où l’on trouve tous les produits locaux. Après avoir fait ses courses, on file dans l’un des bars des alentours qui font aussi partie du folklore local (Le Relax, Les Tilleuls...) et avant de partir, on fait un petit détour par la délicieuse brocante toute proche, à l’ombre de l’église Saint-Pierre-Saint-Paul.  

Méert. 25, rue Esquermoise.  

Aux Merveilleux de Fred. 67, rue de la Monnaie. 

Marché de Wazemmes, place de la Nouvelle-Aventure et rue Gambetta.  

• Le tour des bars à bière 

Ici, la bière est reine et les brasseries sont plus sympas les unes que les autres. Ne manquez pas La Capsule, avec son comptoir de bois sombre, ses 30 pompes à bières et sa carte, riche de 300 références (canadiennes, norvégiennes et même venue du Texas pour la Mikkeler). Cap ensuite sur La Biche et le Renard, à la fois concept-store et bar qui célèbre les brasseries artisanales, ou encore Le Bierbuik (ventre à bières en flamand), un estaminet nouvelle génération emmené par un enfant du pays et ancien finaliste de l’émission «Top Chef», Florent Ladeyn, qui propose une cuisine bio et locavore, accompagnée de bières produites à demeure dans une microbrasserie.  

La Capsule. 25, rue des Trois-Mollettes. Tél : 03 20 42 14 75.  

La Biche et le Renard. 14, rue de Gand. Tél : 06 45 50 39 65. 

Le Bierbuik. 19, rue Royale. Pas de téléphone.  

À voir, à faire… 

• Une balade dans le Vieux-Lille 

Lille est l’une des cités françaises qui réunit l’architecture la plus riche : chefs-d'œuvre futuristes, bâtiments Art nouveau, mais surtout un patrimoine flamand miraculeusement préservé. Nos coups de cœur dans la vieille ville ? La Grand-Place, avec la vieille Bourse et le beffroi qui dévoile un panorama d’une beauté à couper le souffle du haut de ses 104 m, ou encore le dédale de ses ruelles... La rue des Angelots et ses pilastres médiévaux, la rue des Chats-Bossus et ses maisons Art déco ou encore la rue de la Monnaie avec le musée de l’Hospice Comtesse et ses trésors. Buffets flamands, anciens réfectoires, pharmacies et lingeries, le tout dans un édifice du XVe siècle. Du grand spectacle ! 

• Le Tripostal 

Reconverti en centre d’art en 2004 (année où Lille fut capitale culturelle européenne), l’ancien tri postal de la gare des Flandres est aujourd’hui un centre majeur de la création locale et l’un des rendez-vous préférés des Lillois. Un immense espace de performance et de fête (plus de 6000 m2) où l’on vient boire un verre, écouter un concert ou une lecture ou découvrir une exposition. À ne pas manquer, à l’automne prochain, «Au bout de mes rêves» qui dévoilera l’exceptionnelle collection Vanhaerents, l’une des plus grandes collections privées d’art contemporain de Belgique, avec des œuvres des Américains Jeff Koons, Cindy Sherman ou Richard Prince, mais aussi d’Européens comme Gilbert & George ou Christian Boltanski.   

Avenue Willy-Brandt. Tél. : 03 20 14 47 60.  

• Le Grenier 

À 10 minutes du centre de Lille, le paradis de tous les chineurs. Créé en 1993 par Vincent Pezellier et Arnaud Langrand, deux amis d’enfance revenus des États-Unis où ils se sont formés chez une antiquaire de Caroline du Nord, cet espace de 1200 m2 abrite un impressionnant stock de mobilier industriel. Grandes tables rescapées des anciennes usines textiles de la région, établis métalliques à tiroirs, anciennes cuves en acier transformées en buffets, lampes d’usine, tables d’architecte… Une sélection ultra-pointue et constamment renouvelée qui témoigne d’une parfaite connaissance du patrimoine des XIXe et XXe siècles. 

37, rue Charles-Gounod, 59100 Roubaix. Tél : 06 59 86 00 15 

• La Piscine 

Imaginez une architecture Art déco avec un bassin de nage de 50 m éclairé d’immenses vitraux où se reflète le soleil, de l’aube au crépuscule… Bâtis dans les années 1920 pour offrir aux ouvriers des conditions d’hygiène décentes alors qu’ils ne disposaient pas de l’eau courante à leur domicile, la piscine de Roubaix et ses bains-douches tomberont dans l’oubli dans les années 1970. Par bonheur, le lieu reprendra vie en 2001 avec une réhabilitation de l’architecte Jean-Paul Philippon qui le transformera en musée. On vient ici admirer l’espace d’une beauté à couper le souffle, découvrir les collections de peinture, de céramique et de textile, mais aussi goûter l’effervescence du lieu, emmené depuis sa création par son très talentueux directeur Bruno Gaudichon, qui adore mêler les arts et propose régulièrement happenings, concerts…  

23, rue de l'Espérance, 59100 Roubaix. Tél : 03 20 69 23 60.  

Une échappée en plus

• Villa Cavrois  

On a du mal à le croire, mais cette sublime villa a bien failli disparaître, abandonnée et même vandalisée. Heureusement, l’État s’en est porté acquéreur en 2000 et a depuis redonné vie au lieu, œuvre d’art totale commandée en 1930 par l’industriel Paul Cavrois à l’architecte Robert Mallet-Stevens, qui écrivit là son manifeste avant-gardiste. Une demeure dotée d’un ascenseur, du chauffage central (et même de variateurs de lumière !), le tout pensé dans une esthétique contemporaine avec d’immenses baies vitrées, une cuisine ouverte et les meubles iconiques de Jean Prouvé. À ne pas manquer, les jardins également pensés par Mallet-Stevens, pourvus d’un bassin aux lignes géométriques et d’un petit chemin de bois qui permet d’admirer les plus belles perspectives sur la villa. 

60, avenue du Président-Kennedy, 59170 Croix. Tél : 03 20 73 47 12. www.villa-cavrois.fr