3 jours à Montélimar
Auvergne-Rhône-Alpes/2024
Ce fut longtemps une étape privilégiée sur la route des vacances. Avant les années 1970 et le contournement de la ville par l’autoroute, on empruntait cette fameuse nationale 7 et les familles parties du Nord marquaient souvent l’arrêt à Montélimar. À cause de la fatigue, des bouchons, du nougat… Mais pas seulement : Montélimar, avant tout, par son architecture, ses parfums, était tout simplement la porte d’entrée en Provence.
© Gerald Villena
Aujourd’hui encore, lors d’une balade dans les ruelles montiliennes, dans ces impasses en plein centre qui ne débouchent sur rien d’autre que de vieilles maisons avec leurs jardinets, s’en dégagent chaleur et romantisme un peu mystérieux. Beaucoup plus qu’à Valence, à seulement 50 km de là, vous êtes immergés dans une atmosphère bien différente de tout ce que vous avez vu en Auvergne-Rhône-Alpes. Pour établir des cousinages, il est plus juste de dire qu’à Montélimar on est beaucoup plus près d’Orange, de Carpentras ou de Salon-de-Provence que de bien d’autres villes plus septentrionales. Et il est bien difficile de faire dire aux habitants qu’ils sont Rhônalpins.
Le schéma de la ville la rend facile à explorer : un boulevard de ceinture, qui l’encercle à peu près complètement, sauf autour du château, superbe édifice roman qui domine la ville avec son logis seigneurial et sa tour carrée, rappelant toute la gloire de la famille des Adhémar, régnant sur la région pendant des siècles et donnant son nom à nombre de sites, et même à une appellation viticole. La promenade se concentre autour de la place du Marché et de la place des Halles, en suivant la rue Pierre-Julien, qui la transperce du sud au nord. La motivation des touristes est bien souvent d’aller visiter un atelier de nougatier et de ramener de quoi faire des cadeaux aux amis.
Il faut savoir que l’établissement de Montélimar comme capitale du nougat tient à deux facteurs d’égale importance, les amandiers et les ruches, qui étaient déjà nombreux au XVIIIe siècle. La composition du nougat, confiserie venue des pays arabes par la Méditerranée et l’Espagne (le nougat est apparu en Roussillon avant de s’implanter en Provence), est simple : blanc d’œuf, amandes, miel. Et le cahier des charges pour bénéficier de l’appellation «nougat de Montélimar» tient à des proportions (au moins 30% de fruits secs et au moins 25% de miel) et non à des provenances. Les nougatiers de Montélimar ont toute latitude d’aller chercher leur miel et leurs amandes où ils le souhaitent, même si la plupart s’attachent justement à utiliser des produits locaux. La plupart des nougatiers montiliens, hormis les très gros qui disposent d’une usine de fabrication hors la ville, assurent leur production sur place et proposent généralement une visite de l’atelier préalable à la vente. Ce qui permet à tous de suivre l’élaboration de ces précieuses barres au goût addictif, symboles encore aujourd’hui de toute une ville.
Si le tour de ville est assez vite compris, vous pourrez facilement vous évader dans les environs : de l’autre côté du Rhône, vous êtes en Ardèche et quelques très beaux villages, comme Alba-la-Romaine, s’offrent à vous. De l’autre côté, les vallées du Jabron et du Roubion incitent aussi à la découverte, par exemple Bonlieu-sur-Roubion ou Montboucher-sur-Jabron.
M. E.
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