La Table Breizh Café

35260 CANCALE

14.5/20
Table de Chef

6 PHOTOS

Chef Fumio Kudaka

Truc en + Hébergement

Prix Budget à titre indicatif par personne (hors boissons)

125€

L'avis de Gault&Millau

14.5/20

Table de Chef Dans la galaxie Bertrand Larcher (les crêperies Breizh Café), cette table fait figure d'ovni puisqu'il s'agit d'un véritable restaurant aux ambitions gastronomiques clairement revendiquées. C'est également l'expression de sa passion pour le Japon. Ainsi donc, depuis longtemps, le chef Raphaël-Fumio Kudaka s'est chargé de japoniser les ressources locales et de bretonniser la cuisine nippone. Bref, un chantre de la fusion culturelle qui d'ailleurs éclate dès l'entrée en salle. Une petite salle d'étage très lumineuse, au bout du quai, qui offre une vue panoramique sur la baie, dans une ambiance apaisée, limite spirituelle, comme pour mieux s'immerger. Installés à l'une des tables basses en bois clair sous laquelle on se glisse – il convient préalablement de se déchausser – ou au comptoir pour ne rien perdre de la préparation des plats, vous êtes alors prêts pour l'embarquement. Que retenir du menu imposé ? L'excellence des produits, la minutie des compositions, les saveurs ciselées, le dépaysement gustatif… Ainsi, par exemple, ces délicates nouilles de sarrasin japonaises (" soba ") qui assurent le lien entre homard et lamelles de poulet. Le rythme du plat est assuré par un coulis de moutarde aux algues et une vive vinaigrette aux notes de wasabi. Puis, une huître charnue et une langoustine, poêlées, se lovent dans un chawanmushi parfumé d'un bouillon de crustacés et légumes. Quant à la " séquence viande ", elle se décline d'abord sous forme de poitrine de canard de Challans (Maison Burgaud) rôtie et superbement nappée d'un jus de la presse au porto rehaussé d'un coulis de negimiso (poireaux et miso). En accompagnement, quelques légumes primeurs poêlés, une purée de butternut et une fricassée de champignons à la crème très gourmande. Sont ensuite servies les cuisses, en boulettes traditionnelles (" tsukune ") soulignées d'une sauce au ponzu, de daïkon râpé et d'une préparation de chou blanc au citron… Enfin, le dessert associera de manière savamment orchestrée, pomme, crème d'amandes, sésame noir, saké, coulis de caramel au shiokoji… Un repas qui peut bien sûr s'accompagner de saké. Pour autant, la carte des vins est dense et attractive : mâcon village du domaine Robert-Denogent , chablis Pattes Loup, morgon Marcel Lapierre, loire de Noëlla Morantin, languedoc du Mas Foulaquier, condrieu de Simon Gastrein... Service souriant et délicat.

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