Yvon LEBAILLY
Sommelier : 1 restaurantNé dans une famille d’ouvriers (son père était maçon, sa mère tisserande), rien ne prédisposait Yvon Lebailly à embrasser les métiers de la restauration. «Au collège, je n’étais pas vraiment ce qu’on appelle un bon élève», se remémore le sommelier. «Je suis parti à Granville pour suivre un CAP cuisine, mais on m’a rapidement orienté vers la salle, où je me sentais à l’aise.»
Yvon Lebailly enchaîne ensuite les saisons, dont une comme chef de rang au Manoir du Lys à Bagnoles-de-l’Orne, où il fait la connaissance de sa future épouse, Stéphanie, la fille des propriétaires Paul et Marie-France Quinton. Après quelques expériences enrichissantes au Château de Divonne, auprès de Michel De Matteis, MOF, et chez Jacques Hébert à Paris, Yvon Lebailly et son épouse traversent l’Atlantique pour travailler quelques mois dans plusieurs brasseries de Manhattan, à New York. «Une période de notre vie que nous avons adorée. Nous n’avions pas de green card, mais on trouvait des postes sans problème !»
À son retour en France, cette fois-ci au Manoir du Lys, auprès de son beau-frère Franck Quinton, Yvon Lebailly décide de se perfectionner en sommellerie. «Pendant mes congés, je suis allé plusieurs fois faire des stages chez Philippe Faure-Brac. J’ai beaucoup voyagé, parcouru les vignobles, je me suis fait beaucoup d’amis, avec un penchant pour les vins de Loire et du Languedoc. Pourtant, dans les années 1990, réussir à vendre du Barral à la clientèle ornaise, cela n’avait rien de facile !»
Gravement malade pendant la pandémie de Covid-19, Yvon Lebailly avoue sillonner un peu moins les vignobles aujourd’hui. «Je profite de la vie désormais, tout en continuant bien sûr à découvrir de nouveaux vignerons.» Gault&Millau lui décerne le trophée Sommelier Normandie 2023.
F. T.