Simon DESILES
Chef : 1 restaurant Sur les bords de l’Indre, Simon Desiles et sa compagne Eleanor Thomas ont donné un nouveau souffle à L’Aigle d’Or, table historique au cœur du circuit des châteaux de la Loire.Lorsqu’on grandit, comme Simon Desiles, dans un hameau de 300 habitants au cœur de la campagne sarthoise, entre une mère au foyer et un père qui, autant par passion que pour améliorer l’ordinaire de la petite famille, élève notamment des cochons, on sait garder les pieds sur terre. «Pourtant, quand je suis sorti de l’école hôtelière et que j’ai commencé à enchaîner les saisons, entre Courchevel et Saint-Tropez, j’aurais pu me perdre, se souvient ce jeune père de famille. Nourri, blanchi, bien payé, un appartement en bord de mer, des copains, j’ai connu quelques mois de vie dissolue jusqu’à ce que mes parents me rappellent à l’ordre. Cela a été salutaire, sans aucun doute.»
Des expériences fondatrices chez Marcon et Guérard
À tout juste 20 ans, Simon Desiles intègre alors les cuisines de Régis et Jacques Marcon, où il va notamment se lier d’amitié avec le sous-chef, Benoît Vidal. Deux ans et demi de travail intense, de même que les deux années suivantes auprès d’Olivier Brulard chez Michel Guérard, à Eugénie-les-Bains. «J’ai ensuite eu l’opportunité de rejoindre Benoît Vidal à Val-d’Isère. C’est dans cette station que j’ai d’ailleurs rencontré ma future compagne, Eleanor Thomas, alors pâtissière chez Chevallot.»
Les deux jeunes gens, après avoir passé quelques mois au Vieux Logis, à Trémolat, aux côtés de Vincent Arnould, envisagent déjà d’ouvrir leur propre restaurant. «Mais il nous fallait évidemment un capital de départ. Nous nous sommes lancés dans une activité de chefs privés, à Courchevel et Saint-Tropez. Une période intense, avec des demandes parfois totalement délirantes, mais pendant laquelle nous avons beaucoup appris.»
Une reprise réussie
Forts d’un petit pécule «qui ne nous permettait évidemment pas d’acheter le restaurant de nos rêves», Simon Desiles et Eleanor Thomas acquièrent l’Aigle d’Or, à Azay-le-Rideau, pendant l’été 2019. Une maison historique, tenue depuis plus de trente ans par Ghislaine et Jean-Luc Fèvre. «Nous avons évidemment revu le décor, mais tout en conservant les cuivres, l’argenterie et l’âme de l’établissement. Eleanor s’occupe de la pâtisserie et nous avons également ouvert un bar à tapas, sur les bords de l’Indre. Nos journées sont bien remplies, surtout depuis la naissance de notre petit garçon.» Gault&Millau les récompense de la jolie note de 13,5/20 et du trophée Terroir d’Exception 2024 pour la région.
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