Philippe GIRARDON
Chef : 1 restaurant Avec sa femme et ses enfants, Philippe Girardon dirige le Domaine de Clairefontaine à Chonas-l'Amballan, en Isère, et revendique une cuisine créative et ancrée dans le terroir local.Pour Philippe Girardon, la cuisine a toujours été une évidence. Après une formation au lycée professionnel de Saint-Chamond et un apprentissage au Bec Fin à Vienne, il poursuit son expérience à La Pyramide, puis à l’Oasis La Napoule, et au Royal Gray à Cannes, auprès de Jacques Chibois.
Il traverse la Manche et travaille au Waterside Inn d’Alain Roux, puis fait son son service militaire dans la marine, en cuisine, ce qui lui permettra de faire le tour du monde et d’apprendre l’anglais. Ces multiples expériences vont lui apprendre la rigueur et forger sa vision du métier de cuisinier.
Une cuisine de saison
De retour en France, Philippe Girardon décide de voler de ses propres ailes et rachète le Domaine de Clairefontaine que tenait sa mère.
« Ma cuisine suit le rythme des saisons et est ancrée dans mon territoire depuis toujours », aime dire Philippe Girardon. Il se rend chaque semaine au marché de Vienne où il trouve l’inspiration et travaille avec des fournisseurs historiques passionnés devenus de véritables partenaires et amis.
Son menu « Au fil des saisons » évolue au gré des produits du marché, tandis que le menu « Esprit de la Maison » met en lumière ses créations emblématiques, comme le lièvre à la royale, la soupière de grenouilles ou encore la croustille de pigeon. Le chef accorde aussi une belle place au végétal. Ce qui l’anime ? Se remettre perpétuellement en question pour toujours « essayer de faire mieux aujourd’hui qu’hier ».
Passeur de savoir
Philippe Girardon a toujours été compétiteur et a participé à plusieurs concours « mais sans gagner » regrette-t-il ! Qualifié pour la finale du concours Taittinger, il est éliminé à cause d’un plat envoyé en retard. Cette déconvenue lui servira de leçon et le chef, déterminé, s’inscrit au concours MOF et le remporte en 1997. Tout en étant fier de cette récompense très convoitée, il reste modeste. « Si je suis MOF, c’est certes la concrétisation d’années de travail, mais c’est aussi grâce au soutien de ma famille et aux produits de mon territoire ».
Le chef met un point d’honneur à transmettre son savoir et s’engage très activement dans la formation des jeunes. Il a présidé plusieurs concours dont la finale des MOF à Grenoble en 2022 ou le jury cuisine de la finale du Bocuse d'or 2025.