Michel, César et Léo TROISGROS

Présentation

Troisgros. Le nom, lui seul, suffit à poser le décor, celui d’une famille mythique comme il n’en existe qu’une poignée, avec les Haeberlin, les Pic, et c’est à peu près tout. Il y eut Jean-Baptiste qui, avec son épouse Marie, racheta l’Hôtel des Platanes, face à la gare de Roanne, au début des années 30. Il n’était pas cuisinier, mais ses fils Jean et Pierre le seraient.

Ce sont ces deux derniers qui, en 1953, donneront leur nom à l’hôtel-restaurant. Vingt ans plus tard, au sortir de quatre jours passés « comme des marmitons » dans les cuisines de Pierre et Jean, Henri Gault et Christian Millau qualifieront leur maison de « meilleur restaurant du monde ». C’est l’époque de la Nouvelle Cuisine, de l’escalope de saumon à l’oseille. En 1983, Michel, le fils de Pierre, succède à son oncle, trop tôt disparu. Michel a 25 ans, il va prendre rapidement beaucoup d’importance, insuffler un nouvel élan en cuisine. Son père, progressivement, va prendre du recul et laisser les coudées franches à celui que nous nommerons deux fois Cuisinier de l’Année, en 1987 (avec son père), puis seul en 2003, récompensant ainsi une véritable cuisine d’auteur, en avance sur son temps.

C’est encore lui qui, avec son épouse Marie-Pierre et ses fils César (qui l’a rejoint en cuisine en 2011 et a piloté le déménagement) et Léo (le cadet, chef à la Colline du Colombier), prend la lourde décision de quitter la place de la Gare pour s’installer à Ouches, à quelques kilomètres de Roanne. César, à qui ce changement d’univers tenait véritablement à cœur, lui qui est tellement soucieux d’écologie et de biodiversité, incarne aujourd’hui la quatrième génération d’une immense famille de cuisiniers dont nous sommes certains que le nom se perpétuera pour plusieurs décennies encore.

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