Karl WIDMER
Chef : 1 restaurant Jeune chef du restaurant Limpide à Lambersart, Karl Widmer propose une cuisine sincère et inventive, centrée sur les produits de la mer et la précision des sauces, alliant goût et convivialité.Fils de serveurs, Karl Widmer a grandi au-dessus des restaurants où sa mère travaillait. La restauration faisait partie de son décor quotidien, mais pas de ses ambitions : « C’était un métier difficile, je ne m’y voyais pas. »
De la pâtisserie à la haute gastronomie
Après un passage éclair dans le bâtiment et la pâtisserie, il finit par se tourner vers la cuisine. À 19 ans, il obtient son CAP, puis enchaîne un deuxième apprentissage au 407 à Faches-Thumesnil, où il découvre la compétition en se hissant en finale du concours du Meilleur Apprenti de France : « J’étais aux côtés de jeunes qui venaient de chez Marcon par exemple, pour moi c’était impressionnant. »
L’expérience fondatrice reste toutefois celle du Val d’Auge à Bondues, auprès de Christophe Hagnerelle (3 toques). « La base de ma cuisine vient du Val d’Auge. On changeait le menu chaque jour, j’ai vu une variété de produits incroyable, on faisait même notre pain ! C’était un vrai défi. »
Paris, retour aux sources, et ouverture de Limpide
En 2020, Karl rejoint le Pavillon Ledoyen aux côtés de Yannick Alléno (5 toques). Il y apprend la rigueur, mais la pandémie interrompt l’aventure. Il poursuit au Braque de Damien Laforce, où il participe à l’ouverture du restaurant et découvre les coulisses de l’entrepreneuriat. L’idée de se lancer en solo germe.
En janvier 2025, à seulement 28 ans, il ouvre Limpide à Lambersart, un écrin de 34 couverts. Sa cuisine, volontairement simple et sincère, cherche « le meilleur du goût de chaque produit ». Passionné par les produits de la mer, il revendique un attachement particulier à la lotte : « Je la travaille comme une viande, servie avec une sauce versée en salle. » Poissons de ligne, crustacés, encornets, mais aussi viandes et abats trouvent leur place dans une carte exigeante où les sauces jouent un rôle central : jusqu’à quinze par menu.
Aujourd’hui, Karl Widmer pense aussi à l’expérience globale : « Ce qui compte, c’est que les clients reviennent. » Avec sa « brasserie de luxe » du dimanche midi, il cherche à allier exigence et convivialité. Un équilibre limpide.