Georges BLANC
Chef : 1 restaurantSi, aujourd’hui, Georges Blanc est l’un des cuisiniers les plus célèbres au monde, ce n’était pas forcément sa volonté au départ. Jeune, il se voyait plutôt dans les avions que dans les cuisines d’un restaurant. Pourtant, ses gènes sont prédestinés à faire de lui un chef d’exception. Fils et petit-fils d’illustres cuisinières, sa grand-mère Élisa héritera même du surnom de « meilleure cuisinière du monde » de la part de Curnonsky.
Avec un héritage pareil, difficile de ne pas envisager la cuisine comme avenir professionnel. Ce qu’il fait en finissant major de sa promotion à l’École hôtelière de Thonon-les-Bains. Mais Georges Blanc est têtu et persiste à faire son stage en tant que steward chez Air France pour « découvrir le monde et s’ouvrir les yeux », dira-t-il avant de faire son service militaire... sur les porte-avions Foch et Clemenceau.
En 1968, c’est le retour au bercail. Et surtout le début des choses sérieuses. À cette époque, l’établissement n’est encore qu’une auberge proposant une cuisine simple, riche, où la crème et le beurre sont les meilleurs amis. Georges Blanc saisit rapidement que le potentiel du lieu permet de viser plus haut. Il se met à proposer une cuisine plus raffinée, plus légère et transforme peu à peu l’auberge en un endroit luxueux doté de tous les équipements modernes. Cette mutation finit par payer puisqu’en 1981 il devient Cuisinier de l’Année Gault&Millau.
Mais Georges Blanc est aussi un homme d’affaires avisé. À partir de 1990, il commence à « coloniser » son village de Vonnas. Sa seconde adresse ouverte sur la place du marché fait office d’hommage puisqu’il reproduit à l’identique l’auberge héritée de ses parents et grands-parents. La carte ? Authentiquement bressane et plus abordable. Mais ce n’est rien à côté du « village gourmand » qu’il va constituer après avoir racheté 17 maisons (!) autour de son restaurant. Ce minivillage, articulé autour du précepte de « l’art du bien vivre », est composé d’hôtels, de boutiques, d’un spa, d’un héliport et de parcs.
L’empire construit par Georges Blanc ne l’a pas éloigné de la tradition bressane, jusqu’à devenir – énième casquette – président de l’AOC volaille de Bresse. Aller au bout des choses et même un peu plus, c’est à ça qu’on reconnaît le succès de ce cuisinier hors pair : « Si un jour je devais perdre le goût et devenir moins bon, il faudrait arrêter. » Ce n’est toujours pas d’actualité.
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