Eddie BENGHANEM
Chef Pâtissier : 1 restaurant Eddie Benghanem, chef pâtissier du Waldorf Astoria Versailles - Trianon Palace incarne l’excellence française tout en cultivant une liberté créative rare. Artisan sincère, il fait de la gourmandise un art de transmission et de cœur.Né de parents restaurateurs, il grandit dans l’odeur des fourneaux et choisit très tôt la précision de la pâtisserie comme école de rigueur. « On m’a dit : pour faire la cuisine et être précis, il faut commencer par la pâtisserie », se souvient-il. Depuis, « il est tombé dans la marmite » et n’a jamais quitté la magie du sucre et du four.
Un parcours forgé dans les plus grandes maisons
Formé dans les grandes maisons telles que les Entremets de France, le Ritz, le Crillon, le George V, il y apprend l’exigence absolue, celle des “tueurs à gages” de la gastrnomie française : Eric Frechon, Christian Constant, Christophe Felder, Christophe Adam, Gilles Marchal, Laurent Jeannin, Jean-François Piège… Une génération d’orfèvres qui a façonné sa vision : excellence, précision et humilité. « C’est l’une des plus belles expériences d’excellence à la française. » De commis au Ritz à 20 ans, il y reviendra comme chef à 27 ans : « Ma première place de chef, ma première vraie confiance. »
À 52 ans, Eddie Benghanem revendique une maturité apaisée. Son art n’est plus dans la démonstration, mais dans l’émotion : « Je fais à manger pour l’autre ». Derrière cette phrase simple, tout son credo : donner du plaisir avant de chercher l’effet. Ses créations, comme le mythique Câlin, allient modernité technique et tendresse gustative : des desserts lisibles, gourmands, empreints de justesse.
Une vision sincère et généreuse de la gourmandise
Chef de brigade, mais avant tout chef d’équipe, il cultive un esprit de famille au sein de son laboratoire : « Sans mon équipe, je ne suis rien. ». Libre, sincère, terrien, il refuse la surenchère esthétique et financière, préférant « faire bon, simplement ». Fidèle au Trianon Palace depuis plus de dix ans, il y trouve cette confiance rare : carte blanche, respect du rythme et amour du travail bien fait.
Aujourd’hui, entre créations festives pensées collectivement et gâteaux qui racontent l’enfance, Eddie Benghanem savoure un équilibre longuement construit. Il a troqué la nervosité des débuts contre une forme de paix : celle de celui qui a trouvé sa juste place, entre excellence et humanité.