Christophe ROHAT
Directeur de salle : 1 restaurant Christophe Rohat est le directeur de salle du restaurant L’Astrance, récompensé de 4 toques Gault&Millau, à Paris.Né en 1971, Christophe Rohat s’est très tôt tourné vers l’hôtellerie-restauration. Formé à l’école hôtelière de Saint-Quentin-en-Yvelines, il effectue son service militaire au Cercle national des armées, où il découvre l’univers de la réception. “J’y ai fait de la réception, une belle école de rigueur”, se souvient-il. À peine libéré de ses obligations, il part en Suisse, au Beau-Rivage de Genève, et se forme au service raffiné du Chat Botté.
À l’automne 1995, il rejoint l’Arpège (5 toques) d’Alain Passard. Chef de rang, puis responsable de salle, il y fait une rencontre décisive : Pascal Barbot, arrivé un an et demi plus tôt. “On a travaillé ensemble, et ça a été une date clé dans ma carrière”, raconte-t-il. Lorsque Pascal Barbot part en Australie en 1998, Christophe Rohat poursuit son parcours, passant brièvement chez Pierre Gagnaire (5 toques), puis participant au projet de relance de Lapérouse. Mais dès 2000, l’idée de voler de leurs propres ailes s’impose.
L’Astrance, 25 ans d’aventure commune
C’est rue Beethoven, dans le 16e arrondissement de Paris, que les deux associés trouvent leur premier écrin : un ancien local de décorateur, transformé avec enthousiasme en restaurant. “Un vrai coup de cœur”, affirme Christophe Rohat. L’Astrance ouvre en octobre 2000, et devient rapidement une adresse culte. Le duo y déploie un style singulier : la créativité libre de Pascal Barbot en cuisine, la précision chaleureuse de Christophe Rohat en salle. Pendant vingt ans, ils y accueillent une clientèle fidèle, tout en composant avec les contraintes logistiques d’un espace réduit.
Dès 2015, la réflexion sur un nouveau lieu s’impose. Après des années de recherches, le destin les conduit à l’ancien Jamin de Joël Robuchon, toujours dans le 16e. “C’est ici qu’on était venus fêter l’achat de la rue Beethoven en 2000. J’en avais gardé l’image d’un lieu sombre et étroit… en le revisitant, on a découvert une belle superficie, des caves et un salon à l’étage”, confie-t-il. Le fonds est acquis en 2019, mais la crise sanitaire retarde l’ouverture. Le temps est mis à profit pour transformer l’espace : lumière, confort, caves réaménagées. En attendant, Christophe Rohat et Pascal Barbot se lancent dans le consulting pour le restaurant Céna. Fin 2022, l’Astrance renaît enfin, avec une équipe renouvelée et un cadre à la hauteur de leurs ambitions. “Aujourd’hui, on a un endroit lumineux, confortable, très sympa”, conclut-il.