Benjamin SANCHEZ

Chef : 1 restaurant

Présentation

«J’ai eu un parcours chaotique. J’ai voulu rattraper un train qui était déjà parti, dans lequel personne ne voulait tellement me laisser monter dedans, sauf des gens inconscients», explique Benjamin Sanchez en riant. Cet autodidacte, ancien chercheur et doctorant en géopolitique, s’est en effet lancé un défi conséquent : devenir chef à l’âge de 28 ans, sans expérience, avec sa seule curiosité et son amour pour la cuisine comme ustensiles.

Après quelques extras chez Fulgurances, à Paris, il décroche, quelque peu par hasard, une place de chef au Café Lomi. «Une place se libérait et le courant est bien passé avec le propriétaire, qui m’a confié les rênes de la cuisine.» Six mois plus tard, il poursuit sa route au Paon, dans le 7e arrondissement, puis au restaurant l’Agapé – une place trouvée «par déficit de main-d’œuvre», glisse le chef. Après deux mois au restaurant parisien Encore, il entre à La Fine Mousse comme sous-chef. «Les chefs avaient tendance à me faire confiance parce que j’avais une certaine aisance.» Ce poste, déjà élevé, ne va durer que peu de temps… car on lui confie très vite celui de chef des cuisines. «Il y a eu un gros clash entre les patrons et le chef ; il s’est barré, il n’y avait plus que moi !»

En 2018, il devient chef de partie au Café Sillon, à Lyon, puis on lui propose le poste de chef au restaurant de la Piscine du Rhône. Il ne le sait pas, mais il a tiré le gros lot : chaque mois, des chefs du Fifty Best viennent participer à la création de dîners pendant trois jours. «Ça a été une chance incroyable parce qu’on recevait plein de chefs d’une carrure internationale, ça m’a fait énormément progresser.»

Après ce parcours unique, Benjamin Sanchez et son associé Thomas Rolland ouvrent en 2021 leur restaurant Regain, en plein centre de Lyon. La cuisine du chef, peu conventionnelle, attire l’œil de Gault&Millau qui l’inscrit dans l’édition 2023 du 109 – Le Sang neuf de la gastronomie.

I. B.