Villa Salvador, en hommage à Dalí
Posée à l'écart du village, mais proche de tout, cette petite enclave intime s'inspire de la maison du peintre catalan, en moins fou. Murs immaculés et couleurs de terre pour quelques jours de liberté sous la lumière de la Costa Brava.
L'été, Cadaqués c'est un peu la Côte d'Azur. Le village explose. Combien d'artistes, séduits par l'isolement, la beauté sauvage de la nature et la lumière, ont séjourné dans ce Saint-Tropez ibérique, lui aussi perdu au bout de sa presqu'île ? Tous les surréalistes y ont défilé pour rendre visite à Salvador Dalí : Magritte, Buñuel, Duchamp, Picasso... Dalí est indissociable de Cadaqués. Lui-même ne se voyait pas vivre ailleurs : « Je suis inséparable de ce ciel, de cette mer, de ces rochers. Je ne suis chez moi qu'en ce lieu, ailleurs je campe. »
La plage de sable de Père Fet et ses eaux cristallines sont à 300 mètres, le village de Cadaqués se trouve à 15 minutes à pied en longeant le bord de mer, la maison de Port Lligat – où Dali vécut près de cinquante ans avec Gala – de l'autre côté. La première vertu de la Villa Salvador, c'est sa situation, bien protégée dans le cocon de son jardin.
Villa voisine du peintre
Le groupe hôtelier espagnol Fimed Hotels s'est donc inspiré de la maison voisine du peintre, avec moins d'excentricité. Les murs sont chaulés de blanc, les sols sont en brique de terre cuite. Décoré de claustras et d’œuvres textiles, le cadre est sobre, mais tous les codes de la Méditerranée sont là. Sans compter l’œuf de plâtre, symbole fétiche de Dalí, qui veille sur la piscine d’eau salée. Chacune des seize chambres et suites, dont quatre offrent une vue mer, a une configuration unique, et toutes sont équipées avec un remarquable sens du détail.
Le matin, après un petit déjeuner healthy, on profite des premières lumières sur le chemin côtier, on goûte la surprise d’une perspective sur la mer qui surgit toujours lorsqu’on s’y attend le moins, et on observe les voiles des pêcheurs sur le départ. Plus tard, armé d’un pique-nique fourni par le chef, pourquoi ne pas demander à louer une barque catalane ? À moins de réserver l’Ami Buggy 100 % électrique de l’hôtel pour 80 kilomètres de liberté en silence et au grand air.
Le soir, au retour de ces journées gorgées de soleil, on s’accorde un moment de détente au bord de la piscine, voire dans le petit espace Wellness‑balnéo, où un masseur pratique des thérapies sur mesure. Puis peut-être quelques tapas, ou un coup d’œil à la carte du chef, lui aussi inspiré par le lieu ? Le restaurant, baigné de lumière naturelle, est ouvert sur la terrasse et le jardin. Respirez, vous êtes en vacances…
Cet article est extrait du Magazine Gault&Millau #10. Ce numéro est à retrouver sur le eshop Gault&Millau.