Marron ou châtaigne ? On vous explique enfin la différence
Avec son fruit d’automne à deux noms, le châtaignier joue sur tous les tableaux. À côté des confiseries et des plats festifs à base de marron, l’ancestrale châtaigne se fait une place sur les meilleures tables, grâce à sa saveur douce et originale. Au point que la culture française, devenue marginale, fait l’objet de plans de sauvegarde en 2025.
La différence entre châtaigne et marron ? C’est la même chose ! Enfin, presque. Les deux termes désignent le fruit du châtaignier sauvage ou cultivé, mais l’usage voulait que la châtaigne devienne « marron » dès lors qu’elle est préparée. D’où les marrons glacés, crèmes et pâtes de marrons des confiseurs comme Sabaton ou Imbert et des maisons telles que Boissier, À la mère de famille ou encore la garniture festive des chapons…
Le botaniste Jacques Daléchamps le résumait déjà dans son Histoire générale des plantes en 1586 : « Les riches se font servir pour le dessert de table des grosses châtaignes (…) appelées marrons », tandis que les « petites servent de viande aux pauvres ». Le nom de marron désigne les meilleures châtaignes dès le XIIe siècle en Italie, puis un peu plus tard à Lyon. Une variété cultivée de châtaignier, aux fruits de beau calibre, porte d’ailleurs le nom de Marron de Lyon. À ne pas confondre avec le toxique marron d’Inde, grosse graine sous une épaisse bogue qui tombe du marronnier citadin et qui cause une augmentation des appels vers les centres antipoison.
La chaste Néa
Le nom de châtaigne donné traditionnellement au fruit brut, séché ou réduit en farine – naturellement sans gluten –, est remis en avant.